Ford dit (définitivement) adieu à la crise

Oui les bénéfices sont de retour depuis quelques années chez Ford. Pour autant, les grilles de salaires des ouvriers des usines américaines du géant à l’ovale bleu n’avaient pas évolué. Ce sera bientôt du passé avec l’accord trouvé entre Ford et le syndicat UAW (United Auto Workers).

C’est une nouvelle convention collective qui doit encore être validée par la base des 52 700 salariés de Ford membres de l’UAW, mais les impressions données par les représentants de Ford comme du syndicat UAW dans la presse américaine laissent augurer une issue heureuse à l’accord sur les salaires et les conditions de travail dans les usines Ford aux États-Unis.

D’où revient Ford

Car les bénéfices sont de retour chez Ford depuis 2009 après la mise en place d’une stratégie risquée, mais finalement payante, initiée par Alan Mulally en 2006. Alors que la crise des subprimes ravageait l’économie américaine et le monde par ricochet, le projet « One Ford » visait à simplifier au maximum l’organisation du constructeur à l’échelle mondiale. Il en a résulté des modèles identiques pour les États-Unis, l’Europe et l’Asie. Une stratégie financée par le gage de l’intégralité de ses biens afin d’obtenir un prêt de 23 milliards de dollars (21,5 milliards d’euros). Entre 2006 et 2009, Ford a perdu quelques 30 milliards de dollars (28 milliards d’euros). Pertes comblées depuis grâce à des exercices records : 7,1 milliards de dollars de bénéfices en 2013 (6,6 milliards d’euros) et 6,3 milliards de dollars en 2014 (5,89 milliards d’euros) pour ne parler que des plus récents.

8 500 dollars de prime à la signature

Bien-sûr, tout n’est pas rose chez l’ovale bleu. Les campagnes de rappel sont nombreuses depuis plusieurs mois et l’objectif de produire 10 millions de voitures en 2020 parait incertain. Pour autant, Ford s’est relevé de la crise et les salariés devaient être à juste titre récompensés qu’il s’agisse des salaires ou des conditions de travail. C’est pourquoi Ford a rencontré United Auto Workers, syndicat qui a fait de même avec General Motors et FCA. Représentant quelques 52 700 salariés de Ford, les discussions ont abouti à un plan d’investissement de 9 milliards de dollars (8,4 milliards d’euros) sur 4 ans, l’assurance que le site de Wayne (Michigan) serait préservé ainsi qu’une nouvelle convention sur les salaires. Un ouvrier nouvellement embouché pourra atteindre en 8 ans le salaire horaire maximum de 30 dollars (28 euros), comme il est désormais le cas chez GM et FCA. Le salaire horaire d’un intérimaire passera de 17 à 22,50 dollars (de 15,9 à 21 euros). Un nouvel employé pourrait être éligible à une prime à la signature de 8 500 dollars (7 950 euros) ! S’ajoutent de nombreuses primes et augmentations mécaniques détaillées ici.

Le retour du Bronco ?

Du côté développement produit rien n’est officiel. La presse américaine (notamment le Detroit Free Press) relaie néanmoins des propos de représentants de l’UAW à propos d’une nouvelle génération de Ranger ainsi que le retour du légendaire Bronco qui pourrait reposer être une version rebadgée du SUV familiale Everest, non commercialisé chez nous.

– Un premier syndicat à Volkswagen Chattanooga !

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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