Gloire et décadence : Jeremy Clarkson

Le Clarkson Gate a finalement abouti au licenciement du présentateur vedette de Top Gear. Vraisemblablement, l’émission perdurera avec ou sans James May et Richard Hammond. Retour sur une affaire une peu trop grosse.

C’est bien connu, passion rime rarement avec raison. Et lorsque l’on a appris voilà 2 semaines que Jeremy Clarkson était suspendu de ses fonctions par les producteurs de Top Gear pour une énième altercation, la blogosphère n’a pas manqué de verser dans l’hystérie collective.

Une longue liste de débordements.

En ce début de semaine, de nombreux médias britanniques ont annoncé que Jeremy Clarkson a été viré de la BBC. La chaîne l’a finalement confirmé mercredi après-midi. Une issue finale logique à plusieurs années de dérapages de l’animateur âgé aujourd’hui de 54 ans. Avant d’en venir aux mains avec un producteur de l’émission, Clarkson s’est mis à dos de nombreuses communautés (ainsi que des constructeurs). Pêle-mêle : Un salut nazi en parlant de BMW, des propos racistes envers les Mexicains, des remarques homophobes, sexistes et bien-sûr un désamour profond pour les fonctionnaires. Dernièrement, lors d’une virée en Patagonie, il avait une nouvelle fois créé la polémique avec une plaque d’immatriculation faisant allusion à la guerre des Malouines (entre l’Argentine et la Grande-Bretagne au printemps 1982).

Bien-sûr, c’est sur le ton de l’humour que les remarques de Clarkson sont à prendre. Mais pratiquer un humour aussi corrosif alors que 350 millions de personnes regardent l’émission dans le monde implique inévitablement la vexation de certains. On aurait tout de même tord de penser qu’il ne s’agit que d’un humour que l’on qualifierait de gaulois chez nous. Au fil des années, ces dérapages ont servi le buzz autour de l’émission. Sauf que cette attitude de funambule est évidemment très risquée. Beaucoup répondront qu’aujourd’hui de toute façon, on ne peut plus rien dire, plus rigoler de rien… 

Faut-il vraiment le soutenir ?

Plus d’un million de personnes a signé la pétition de soutien à Jeremy Clarkson. Même le Premier Ministre, David Cameron ! Jamais futur chômeur fut à ce point soutenu alors que la pétition fut apportée au siège de la BBC par un faux Stig (le fameux pilote mystère) en compagnie d’un tank. Rien n’y fera, ce serait chez Netflix que Clarkson poursuivrait sa carrière.

Bien-sûr, Top Gear UK est la référence absolue de l’émission automobile et du divertissement. Évidemment, Jeremy Clarkson n’y est pas étranger. Je comprends tout à fait le soutien affiché (quoique tardivement) par ses compagnons James May et Richard Hammond. Je reste néanmoins perplexe face à la quasi hystérie collective qu’a déclenché cette affaire qui n’est finalement que le résultat d’une incompatibilité d’humeur. Une nouvelle page sera écrite dans l’Histoire de Top Gear, Chris Evans serait bien placé pour reprendre le flambeau. À une individualité, nous défendrons toujours le respect de l’institution. Et de ce point de vue là, il semble que Jeremy Clarkson soit allé trop loin.

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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