Pourquoi les moteurs n’aiment pas l’altitude ?

Les performances des moteurs baissent au fur et à mesure que la route s’élève. Légende urbaine ou réalité physique ?

Si le grand air de la montagne « ramone les poumons », comme disait Marie-Anne Chazel dans les « Bronzés font du Ski », la loi de la gravité universelle fait qu’en altitude, il y a de moins en moins d’oxygène. La masse de la Terre attire inévitablement tout vers le sol, aussi surement que la pomme tombe invariablement de l’arbre vers le sol, c’est la loi de Newton. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’air a un poids. Le dioxygène le compose à 20%, une molécule combinant deux atomes d’oxygène. Aussi infime soit le poids de cette molécule, elle est attirée par le sol.

Comment marche un moteur ?

Pour résumer simplement, un moteur thermique produit l’énergie nécessaire à la voiture par la combustion d’un mélange de carburant et d’air. Si la quantité de carburant est la même à chaque injection, la quantité de dioxygène admise dans les cylindres à la combustion sera fonction de l’altitude. Le mélange s’en trouve modifié et le rendement moins important. La différence chiffrée ? elle peut grimper jusqu’à une perte de 8% tous les 1 000 mètres pour un moteur atmosphérique. Pas de quoi empêcher de rejoindre une station de ski (vous l’avez remarqué) ou tout simplement de circuler à La Paz, la capitale de la Bolivie perchée à 3 600 mètres d’altitude.

Dans quelle mesure ?

L’altitude n’occasionne de véritables gênes qu’en sport automobile. On pense bien-sûr aux courses de côte (Pikes Peak s’achève à plus de 4 000 mètres) mais aussi en Formule 1 où la mécanique de précision demande une attention toute particulière. Le circuit d’Interlagos est perché à quelques 800 mètres au-dessus du niveau de la mer et de Sao Paulo. Le turbo parvient-il à gérer le manque d’oxygène du V6 ? Oui et non puisque pour maintenir une pression constante dans turbocompresseur et le compresseur, il doit tourner à un régime proche de la rupture et ceci durant tout un grand-prix ! Nouveauté du calendrier 2015, le retour du Grand Prix du Mexique (1er novembre) offrira un véritable casse-tête aux mécaniciens et probablement quelques monoplaces en moins à l’arrivée, Mexico City est à 2 400 mètres d’altitude.

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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