Essai Mazda MX-5 : LA voiture plaisir

Pas besoin de mobiliser des centaines de chevaux pour se faire plaisir au volant. La preuve avec l’essai de la Mazda MX-5 dans sa version de 131 chevaux, la plus pure. Un petit moteur essence nerveux, la puissance transmise aux roues arrière, le tout cheveux au vent… Ne serait-ce pas la recette du bonheur ?

La MX-5 (ou Miata pour reprendre son nom un peu plus poétique) est la définition même de la voiture plaisir : Un moteur léger à l’avant, transmettant sa puissance aux roues arrière, dans l’optique d’une répartition des masses 50/50, le tout sous la forme d’un roadster léger, maniable et avec un niveau d’équipements confortable sans plus. Ce qu’il importe avec une Miata, c’est la légèreté. On est complétement dans le « light is wright » de Colin Chapman, l’illustre fondateur de Lotus. D’ailleurs, à bien y regarder. On trouve forcément des ressemblances entre l’arbre généalogique de la MX-5 et celui de la Lotus Elan.

Pesant moins d’une tonne, on n’a pas besoin d’une puissance folle. 131 chevaux suffiront pour offrir un rapport poids-puissance de base de 7,5 kg/cheval ! Pour autant, il a fallu que les ingénieurs de Mazda se creusent la tête pour reperdre le poids d’une voiture qui au fil des générations a reçu davantage d’airbag, la climatisation, un système multimédia, des sièges plus confortables… Au final, voici un véhicule une centaine de kilogrammes plus léger que la génération précédente ! Le fruit de la « stratégie du gramme » chère à Mazda et consistant à alléger le véhicule un peu partout, gramme par gramme, parce que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. 

Certes cette expression est généralement employée en discutant d’argent. Parlons argent alors et soulignons que cette Miata de 131 chevaux en finition Dynamique ne demande que 28 000 euros. Et que la gamme débute à 25 900 euros. Un tarif imbattable pour un roadster, neuf en tout cas. Même la version Fiat (124 spider) est un peu plus onéreuse à partir de 26 290 euros.

Beaucoup de qualités, quelques défauts

Avec cette peinture Soul Red, l’effet wouah est bien là. Ce n’est peut-être qu’une Mazda que mon voisin qualifie volontiers de voiture « de gonzesses » mais tout le monde la remarque au feu rouge comme sur les trottoirs. Rouge + cabriolet = respect, c’est aussi simple que ça ! J’aime son profil, son assise proche du sol. La simplicité de l’ouverture de la capote et ce petit « clic » qui confirme son bon verrouillage. Je suis un peu moins emballé par la face avant. Un regard de vipère qui me parait trop rigide au regard des 3 premières générations.

Quand on aime, ce n’est pas seulement pour les qualités. Comme avec l’être aimé, on s’attache aux petits défauts. S’agissant de la MX-5, on en vient forcément à son habitabilité. Mesurant 1m85, ma tête frottait la capote. D’ailleurs, une telle taille impose un champ de vision réduit sur la partie droite du pare-brise du fait du rétroviseur et du contour du pare-brise. A coup sûr, il vaut mieux mesurer une dizaine de centimètres de moins pour songer durablement à une Miata. Néanmoins, il sera alors moins aisé de décapoter ou capoter à aisance.

Le passager devra faire avec la transmission qui empiète sur son espace au niveau du mollet gauche mais au moins, ses genoux seront préservés par la remise de la boîte à gants entre les deux sièges (et au-dessus des deux porte-bouteilles) afin qu’elle offre, de manière cubique, un espace suffisant pour y loger autre chose que le manuel d’utilisation, la carte grise, l’assurance, le permis et des gants.

Vous pensiez certainement que vous je parlerai du coffre comme défaut important ? Bien que donné pour n’offrir que 130 litres, je suis parvenu à y loger le sac Eastpak de ma femme de retour des Seychelles, preuve en photo ! Vous conviendrez alors qu’il est bien suffisant pour faire les courses pour le week-end ou tout simplement pour partir en week-end !

Au volant

Le moteur 1,5l offre du plaisir avec ses 131 chevaux sans que les chiffres soient spectaculaires. En effet, le 0 à 100 km/h est annoncé en 9 secondes et la vitesse de pointe pour 200 km/h. Ce n’est pas ça l’important avec cette voiture et Mazda a bien fait de réaliser une auto qui ne se prend pas pour une autre. L’important, avec l’esprit Miata, ce sont les sensations que cette voiture procure à conduire de manière énergique sans pour autant risquer véritablement de se faire confisquer son permis. J’ai aimé solliciter l’intégralité de la mécanique (ou presque) tout en voyant le capot se faufiler dans les courbes. La sonorité communicative de son échappement, le tempérament un peu joueur de son train arrière en dépit des aides à la conduite. Il s’agit d’une voiture pour se balader en prenant du plaisir dans les virages sans risquer sa vie. Richard Hammond a dit à propos de ce modèle précis dans la saison 21 de Top Gear UK qu’il ne s’agit « pas d’un monstre auquel il s’agit de survivre dans chaque virage. Il ne s’agit pas d’un combat mais d’une collaboration entre l’homme et la machine ». Pour résumer, chez Mazda on dit « Jinba Ittai » !

La voiture plaisir, c’est l’avenir !

Par sa modeste puissance mais par les sensations qu’elle procure, la Mazda MX-5 est une référence de la voiture plaisir. D’autant plus dans un contexte où conserver son permis de conduire est un combat quotidien. Au contraire, avec cette Miata, on peut profiter de belles accélérations première, deuxième, troisième en prenant du plaisir sans se retrouver en quelques secondes à 120 km/h. Ce profil de voiture a une véritable carte à jouer à l’avenir. Par son comportement joueur, le profil mécanique et son accessibilité. Ces voitures comme la MX-5, la 124 Spider ou la Toyota GT86 deviendront des références quand la voiture électrique et autonome aura envahi nos vies. Parce qu’il est évident que tout le monde ne pourra pas se payer une Porsche de collection !

Pourquoi Miata ?

Le nom de la MX-5 est d’une banalité toute japonaise puisqu’il s’agit de la contraction de « Modèle Expérimental n°5 ». Cette froideur nominative pousse les Japonais à trouver un nom plus fun pour la présentation du véhicule au salon de Chicago en 1989. Après-tout, à l’origine la voiture était pensée pour eux. « Miata » est donc choisi, ce qui viendrait de l’ancien allemand pour dire « récompense » ! Aujourd’hui les fans de la MX-5 parlent volontiers de leur « Miata » alors que le véhicule est toujours commercialisé comme MX-5 en Europe. Aux USA, elle s’appelle désormais « MX-5 Miata » tandis qu’au Japon, rien à voir, on roule en « Roadster »

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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