Essai Smart Forfour : Seconde chance

C’est un doux euphémisme que de dire de la première Smart Forfour qu’elle n’a pas laissé un grand souvenir. Avec cette nouvelle Forfour, Smart ne pouvait que faire mieux. À quel point ?

Pour être honnête, je n’ai jamais eu la première Forfour (2004-2006) entre les mains. Par contre, ceux qui ont eu ce plaisir sont assez unanimes sur les insuffisances de cette Mitsubishi Colt rebadgée. 10 ans plus tard, Smart revient avec un modèle 4 places entièrement revu et pensé avec Renault sur la base de la nouvelle Twingo. Comme sur la Française, la nouvelle Forfour est une propulsion à moteur arrière et un coffre qui doit composer avec. Comme la Twingo, la Forfour se démarque par une bouille qui ne peut laisser indifférent. Une robe bi-ton et des rondeurs qui peuvent déplaire avant que finalement l’oeil s’habitue.

5 portes pour 3,49 mètres de long, cette Smart a quelque chose d’une petite boite à chaussures, surtout à l’arrière où seuls les enfants seront bien installés. 

À l’avant, la Forfour est fidèle aux principes de Smart avec du confort, de l’espace aux jambes et de la hauteur sous plafond. Là-aussi, les couleurs se mêlent sur les sièges, les compteurs, l’intuitif écran tactile, les buses d’aérations, les contre-portes… Mieux, le siège passager est rabattable à plat, dans le prolongement de la banquette. L’ensemble offre 2,60 mètres de profondeur pour rendre visite à son dealer de meubles suédois favori.

Au volant

Jusqu’à 71 chevaux sont à disposition à la grâce d’un moteur 3 cylindres et une BVM5 (la transmission automatique est plus souhaitable). En association avec une direction vive et agréable, je me régale des petites rues de Cesson (94). Même pavées, preuve d’une suspension prévue à cet effet. Cette voiture est faite pour la ville à n’en pas douter, avec son rayon de braquage de 8,65 mètres, je regrette néanmoins les surfaces vitrées minimales à l’arrière. C’est la visibilité dans les manoeuvres qui trinque. 

Sur la route, c’est un peu plus difficile, fort logiquement. La Forfour n’a pas l’âme d’une routière entre son déficit de puissance et son manque de reprise. Les chiffres sont indiscutables : 71 chevaux (à 6 000 tr/min), 91 Nm de couple à 2 850 tr/min pour un poids à vide de 975 kg (tout de même). L’alternative du haut de gamme avec la version TCe 90 chevaux (et 135 Nm) est à considérer sérieusement si vous comptez sortir de la ville.

Bien équipée

Comme pour la nouvelle Fortwo, la question de la durée de vie des plastiques qui forment la carrosserie est un grand mystère. Les ravages du quotidien pourraient rapidement rendre cette Forfour disgracieuse et problématique à la revente, du moins celles qui ne dormiront pas dans un parking. Une question qui se pose néanmoins à toutes les voitures. 

De série, la Forfour Prime essayée est bien équipée avec notamment un toit panoramique, le pack Cool et Média, les sièges chauffants, les fixations ISOFIX, le régulateur de vitesse et 5 airbags. Avec la peinture mat à 520€, le modèle prêté par Techstar Melun est affiché à 15 420€. Un tarif relativement conséquent si l’on regarde ce que l’on peut s’offrir pour pareille somme sur le marché de l’occasion et même du neuf.

– Essai Smart Fortwo : À la recherche du temps perdu

– Essai Renault Twingo 3 : Nouvelle donne

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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