La Formule 1 reprend ses droits ce week-end en Australie. Ce qui change, ce qui ne change pas, les Français… Voici notre guide de survis avant le départ de la course, dimanche, à Albert Park.
Lewis Hamilton grand favoris
Le quadruple champion du monde (2008, 2014, 2015 et 2017) est aussi l’immense favoris à sa propre succession. En moyenne, les bookmakers le créditent d’une cote de 1.60. Surtout le deuxième favoris, Sebastian Vettel, est à 4.25. Suivent Max Verstappen (7.00), Valtteri Bottas (8.25) et Daniel Ricciardo (11.00). Bizarrement, Fernando Alonso est mieux côté (25.00) que Kimi Raïkkönen (36.00). Le premier français, Esteban Ocon est à 201.00. Marcus Ericsson et Charles Leclerc sont à 1501.00 ! Côté constructeurs, Mercedes est logiquement en position de force (1.40) devant Ferrari (4.25) et Red Bull (4.50).
Trois Français et un Monégasque
A 31 ans, Romain Grosjean n’a plus de temps à perdre s’il veut un jour lutter pour la victoire. Hélas, trois fois hélas, le budget de Haas F1 Team n’a pas progressé si bien que le Franco-suisse (122 départs, 10 podiums) aura pour mission de rapidement débloquer le compteur points afin de résister à l’idée que l’écurie américaine a le profil pour terminer dernière au classement constructeurs. La présence de Kevin Magnussen est une surprise, beaucoup imaginait l’arrivée d’un pilote américain.
8e du championnat 2017, Esteban Ocon (21 ans) a agréablement surpris le paddock l’année dernière en marquant des points 18 fois sur 20 (87 pts au total). Il devra confirmer en 2018 et taper dans l’œil de Toto Wolff pour espérer un avenir chez Mercedes. Pour cela, il devra faire mieux que Sergio Pérez (100 pts en 2017), son coéquipier, et décrocher son premier podium.
Le vainqueur du GP2 en 2016, Pierre Gasly part à égalité avec Brendon Hartley. Les pilotes Toro Rosso cumulent 9 départs à eux deux ! A 22 ans, Gasly aura pour mission de finir un maximum de course, grignoter un point ici ou là et surtout croiser les doigts pour que le moteur Honda soit fiable ET performant.
Au sein d’Alfa Romeo Sauber F1 Team, le Monégasque Charles Leclerc devra trouver sa place et tenter de faire mieux de Marcus Ericsson (76 départs) avant d’espérer mieux. Cela ne parait pas irréalisable tant le pilote de 20 ans bénéficie d’une réputation flatteuse, justifiée par le titre en GP3 Series en 2016 (avec ART Grand Prix) ainsi qu’en Formule 2 l’année dernière (avec Prema Racing). Notez qu’en bénéficiant du moteur Ferrari de la saison en cours, Sauber devrait décoller du fond de la grille.
Le halo
Près de 3 ans après le décès de Jules Bianchi, le halo est introduit pour le championnat du monde 2018. Son but est d’éviter que le pilote ne soit touché en cas de choc frontale. Et si la tragédie de Jules Bianchi reste un cas singulier, il n’est pas rare de voir une monoplace passer sur le capot d’une autre lors de carambolage. D’ailleurs, la chaîne Youtube Formula 1 a récemment partagé une vidéo qui suggère toute l’utilité du halo (on se souvient aussi de la Lotus de Romain Grosjean passant tout près du casque de Fernando Alonso à Spa en 2012) même si esthétiquement, c’est plutôt laid.
– ça donne quoi de piloter avec le halo ?
21 courses
Cette 69e édition du championnat du monde de F1 comporte 21 Grand Prix. Le premier rendez-vous est ce week-end en Australie, le dernier à Abou Dabi, le 25 novembre. Si les GP de France et d’Allemagne sont de retour, le Grand Prix de Malaisie (présent de 1999 à 2017) disparait.
Kimi Räikkönen, le doyen
A 38 ans, le Finlandais est désormais le pilote le plus expérimenté du paddock et de loin (hormis les 36 ans d’Alonso) puisque ces dernières années ont vu les retraites de Mark Webber, Jenson Button et Felipe Massa. La moyenne d’âge des 20 pilotes engagés est d’un peu plus de 26 ans.
Le retour du GP de France
Il se tiendra le 24 juin sur le circuit du Castellet dans une configuration à 5,861 km. Après des années de discussions et de difficultés de financement, le Grand Prix de France fait son retour en Formule 1. Dix ans après une dernière édition qui s’était tenue à Magny-Cours et remportée par Felipe Massa sur Ferrari.
– Le Grand Prix de France sera sur TF1
Renault, la bonne surprise de 2018 ?
Avec un budget de 250 millions d’euros et un line-up composé de Nico Hülkenberg et Carlos Sainz Jr, Renault pourrait être la bonne surprise du championnat 2018. En tout cas pour Toto Wolff. Le directeur de Mercedes voit Renault être l’écurie « qui va le plus progresser ». Jusqu’où ? Peut-être un podium et pourquoi pas approcher des 100 points au classement constructeurs, ce qui en ferait la cinquième force du paddock.
Les leçons des essais hivernaux
Les deux sessions d’essais de février et mars à Barcelone ont indiqué que Mercedes et Ferrari étaient les deux écuries les plus rapides, sans trop de surprise. Lors de la première session, Lewis Hamilton a réalisé un meilleur temps en 1’19’’333 alors que Sebastian Vettel a réalisé lors de la seconde session un tour en 1’17’’182 avec les nouvelles gommes Hypersoft (couleur rose) et dans une configuration « qualif ».
Le pilote à suivre : Daniel Ricciardo
Avec son image de pilote le plus sympa et souriant du paddock, Daniel Ricciardo (28 ans) est aussi une valeur sûre de Red Bull. 5e l’an passé avec 200 points (soit 32 de plus que Verstappen), l’Australien sera également en fin de contrat à l’issu du championnat 2018. Les offres seront nombreuses pour un pilote qui a le profil d’un champion du monde en puissance. Quid néanmoins d’une RB14 dont la conception n’a pas été orchestrée par Adrian Newey mais par son successeur à la direction technique, Pierre Waché. Le Français présent chez Red Bull depuis 2013 est passé par BMW Sauber et Michelin Compétition.
Le calendrier démentiel de Fernando Alonso
A 36 ans, l’Espagnol va débuter l’année la plus chargée de sa carrière ! Outre les 21 GP du championnat de F1 avec une McLaren motorisée désormais par Renault, Fernando Alonso participera également au championnat du monde d’endurance (WEC) avec Toyota. L’objectif prioritaire est de remporter les 16 et 17 juin prochains les 24 Heures du Mans entre les GP du Canada et de France mais le double champion du monde de F1 (2005 et 2006) aura surtout un mois de novembre terrible entre les 6 heures de Shanghaï le 18 novembre nichées entre le GP du Brésil, le 11 novembre, et le rendez-vous final d’Abou Dabi, le 25 novembre. Les décalages horaires n’auront plus de secret pour Fernando Alonso !