La 82e édition des 24 Heures du Mans s’élancera samedi. L’occasion de mesurer l’évolution de la plus grande course du monde en comparant le premier équipage vainqueur en 1923 et celui de l’année dernière.
C’est afin de soutenir l’évolution technologique que les 24 Heures du Mans sont nées en 1923. L’oeuvre de l’Automobile Club de l’Ouest (ACO) et tout particulièrement de son secrétaire général, Georges Durand. Une course d’endurance sur 24 heures où deux pilotes peuvent librement se relayer au volant d’une même automobile. Lors de cette première édition, André Lagache et René Léonard sur Chenard & Walcker furent les meilleurs des 33 équipages. En 2013, le trio Allan McNish, Tom Kristensen et Loïc Duval ont triomphé de 54 autres équipages.
La distance parcourue doublée
Ce qui est intéressant avec les 24 Heures du Mans, c’est que le tracé n’a que très peu évolué depuis 1923, tout en étant raccourci. La seule évolution majeure fut l’installation de deux chicanes dans la ligne droite des Hunaudières en 1990. Faut dire qu’à la fin des années 1980, les prototypes frôlaient les 400 km/h (voir les dépassaient) pendant plus d’une minute. Ajoutons le virage Porsche, fait pour dévier du tracé dangereux de Maison Blanche.
En 1923, André Lagache et René Léonard ont accompli 128 tours d’un tracé de 17,262 km. Une distance totale de 2 209,536 km, l’équivalent d’un Brest-Varsovie parcouru à une vitesse moyenne de 92 km/h ! L’année dernière, Allan McNish, Tom Kristensen et Loïc Duval ont parcouru avec l’Audi R18 e-tron quattro 348 tours d’un tracé de 13,629 km, soit 4 742,982 km. Au départ de Brest, cela revient à s’arrêter au pied des montagnes russes de l’Oural, à Perm ! Selon Google Maps, nous mettrions 54 heures à réaliser pareille distance avec nos voitures (et le code de la Route) !
Évolution technologique
La Chenard & Walcker Sport de 1923 disposait d’un moteur 4 cylindres de 3,0l délivrant aux alentours de 90 chevaux distillés par une boîte manuelle à 4 rapports. 90 ans plus tard, l’Audi R18 e-tron quattro est forte d’une motorisation hybride V6 3,7l turbo diesel délivrant jusqu’à 530 chevaux via une boîte séquentielle à 6 rapports. Un point commun tout de même… les deux voitures étaient équipées de pneus Michelin !