Juilletistes et aoûtiens s’apprêtent à se croiser sur les routes de France. Mais plutôt que vous confronter aux centaines de kilomètres d’embouteillages, vous optez pour faire la route de nuit. Une bonne idée qui demande néanmoins un peu de préparation.
Normalement, en roulant de nuit, vous rencontrez de meilleures conditions : Moins de circulation et des températures plus clémentes (en été du moins). Pour autant, il y a des désavantages avec une visibilité moindre, une moins bonne appréciation des distances et les effets néfastes produits par l’obscurité à commencer par la somnolence. Une envie de dormir aux origines multiples en plus de l’obscurité : Digestion, fatigue de la journée, effet stroboscopique du marquage au sol, monotonie… Sachez qu’en Europe, les accidents de nuit génèrent 37% de l’ensemble des victimes de la route. Statiquement, les conducteurs les plus exposés aux accidents de la route de la nuit sont, sans trop de surprise, les 18-25 ans. Mais aussi les plus de 50 ans et les travailleurs en horaires irréguliers.
Préparation
On ne décide pas sur un coup de tête que l’on fera un Biarritz – Lille en pleine nuit. Conduire la nuit demande des préparatifs en amont. Avoir eu une bonne nuit de sommeil réparateur la veille, éviter une grosse journée de travail sans s’être aménagé du repos avant de prendre la route (une sieste d’environ 90 minutes), ne pas être sous traitement médical, manger léger et bien-sûr éviter l’alcool et les stupéfiants. Assurez-vous que vos optiques (avant et arrière) fonctionnent et pensez à nettoyer pare-brise et lunette arrière (extérieur et intérieur).
Sur route
Avant d’entrer sur l’autoroute, vous circulerez en ville, puis sur route. L’occasion de rappeler que vos feux doivent être en position croisement et que les pleins phares doivent rester occasionnels. En effet, en position croisement vous avez une meilleure visibilité immédiate et ne risquez pas d’éblouir ceux qui viennent d’en face. Les voitures les plus récentes et modernes alternent entre croisement et plein phares pour vous. Si en plein jour, il est conseillé de respecter un intervalle de 2 secondes avec le véhicule qui vous précède. De nuit, cette intervalle monte à 3 secondes.
Gare à la somnolence !
Sur autoroute, la somnolence est la première cause de mortalité. Il faut dire que cette fatigue produit les mêmes effets que conduire avec l’équivalent de 0,5 g/litre d’alcool dans le sang ! Les premiers signes de somnolence sont les suivants : Les yeux qui piquent (ou grattent), la nuque raid, des bâillements, assise moins confortable, des difficultés à maintenir une vitesse constante, à réagir, de l’inattention à la signalisation ou même des hallucinations comme un radar, un animal qui traverse la route ou la dame blanche… Arrêtez-vous avant le micro-sommeil, 1 à 5 secondes où vous n’avez plus aucune attention. De plus en plus de véhicules sont équipés de systèmes de détection de la somnolence. Écoutez-les !
Bonne pratique
Gardez bien à l’esprit que nous ne sommes pas tous égaux avec la conduite de nuit. Certains ont de meilleures aptitudes, en plus de l’habitude. Pour autant, la conduite de nuit peut s’avérer très agréable si l’on respecte quelques bonnes pratiques. À savoir ne pas s’isoler du reste de la voiture. Allumez la radio, discutez avec les passagers (de sujets légers), aérez régulièrement l’habitacle et faites des pauses ! Toutes les deux heures (ou avant) et d’une durée de 15 à 20 minutes durant laquelle vous en profiterez pour marcher un peu, pour vous hydrater (thé ou café en plus de l’eau), n’hésitez pas à faire une petite sieste d’une vingtaine de minutes, vos passagers comprendront à moins que vous ne puissiez tout simplement passer le relais !