Se retrouver dans une situation d’interdiction bancaire est une rude épreuve dont il est souvent difficile de se sortir. Nous avons recensé quelques solutions pour acquérir un véhicule d’occasion afin de faciliter un retour à l’emploi.
En deux années de chômage vous voilà passé du statut de bon client de votre banque à celui de FCC, c’est-à-dire que vous ne pouvez plus payer par chèque ou même par carte de crédit. Que votre nom figure sur un fichier à la Banque de France. Il est alors quasiment impossible de contracter un prêt auto auprès d’une banque ou même d’un organisme financier prêteur. Mais voilà, l’embellie se présente ! Un nouveau job, enfin ! Le hic, c’est qu’il demande de se déplacer de 50 km tous les jours (aller et retour) et ceci sans transport en commun. D’ordinaire piéton, vous pensez acheter une petite voiture. Une Twingo d’occasion à 6 000€ fera largement l’affaire. Mais comment la financer avec votre interdiction bancaire ?
Le crédit social de la CAF
Afin d’endiguer la spirale infernale de la pauvreté, la Caisse d’Allocation Familiale (CAF) prévoit chaque année des lignes de crédits pour les plus démunis. Si l’on connait bien le système d’aides au logement APL, il existe également un système de crédit social gratuit.
Il y a par exemple l’aide au retour à l’emploi (ou APRE). Elle concerne les bénéficiaires du RSA (depuis au moins 3 mois) sous la forme d’une aide d’un montant maximum de 3 000€ permettant de financer les frais d’un retour à l’activité.
Il existe également le prêt d’honneur de la CAF à 0%. Sous conditions d’attribution (enfant-s, quotient familial…), il s’agit d’une somme maximale de 1 830€ qui peut être élevée à 3 500€ en commission d’attribution et qui sera remboursée par mensualité pouvant débuter à 30€ sur une durée de 36 mois (48 sur avis motivé d’un travailleur social). L’achat du véhicule doit se faire auprès d’un professionnel de l’automobile et dans le cadre d’un projet d’insertion professionnelle (promesse d’embauche, formation…). Le bénéficiaire devra fournir une multitude de renseignements sur le véhicule (kilométrage, marque, modèle, attestation de cession du véhicule, copie carte grise, certificat de non-gage, devis). Le cumul est possible.
La Sécurité Sociale ?
Dans l’optique de maintenir dans l’emploi ou de favoriser un reclassement, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) prévoit une aide financière dans le cadre de contrat de rééducation professionnelle ou en situation de réorientation professionnelle consécutif à un arrêt de travail. Cela dépend beaucoup du contexte local et des budgets disponibles.
Le microcrédit social
Des organismes sociaux comme la Croix Rouge ou le Secours Populaire peuvent servir d’intermédiaire dans l’obtention d’un prêt pour une personne exclue du système bancaire en se positionnant comme caution morale. Les sommes empruntées peuvent être au grand maximum de 5 000€.
Ouvrir un compte à l’étranger ?
Il s’agit d’une solution légale (à condition de le déclarer aux impôts). Rien ne vous empêche d’ouvrir un compte et donc de faire un emprunt en Belgique, par exemple. L’Union Européenne permet cela. L’avantage est que l’établissement bancaire étranger n’est pas au courant de votre situation en France. Des conditions seront néanmoins à respecter comme de domicilier au moins une partie de vos revenus dans cette banque, certainement d’avoir une adresse dans le pays mais aussi d’avoir un historique dans cette banque. Une patience qui semble contradictoire avec la nécessité de l’achat.
Source : CAF et CPAM