Depuis l’échec de Peugeot avec sa motorisation HYbrid4 combinant un petit blog électrique à moteur diesel, plus aucun constructeur ne s’est essayé à proposer une motorisation diesel soulagée en partie par la fée électrique. Jusqu’au nouveau Range Rover Evoque ?
En 2011, en pleine euphorie diesel sur le marché européen (et tout particulièrement français*), Peugeot présente avec une certaine fierté le premier moteur diesel hybride électrique. Il s’agissait de la combinaison du 2,0l HDi FAP de 163 chevaux au moteur électrique développé par l’équipementier Bosch de 27 kW, le tout délivrant 200 chevaux. Il permettait, sur le papier, de profiter d’un mode zéro émission sur 4 kilomètres maximum. Cette combinaison fut commercialisée sous le capot du 3008 (qui ressemblait encore à un monospace alors), de la 508 RXH, de la RCZ ainsi que la DS5 en plus d’animer les 908 qui se classent 2 e, 3e et 4e des 24 Heures du Mans en 2011. Le hic, c’est que commercialement la sauce n’a pas vraiment pris. Il faut dire que le 3008 HYbrid4 démarrait 10 000 euros plus haut que la version HDi 115. Par ailleurs, l’idée de motorisation diesel/électrique fut compliquée à exporter, y compris au sein de l’Europe. Du coup, l’HYbrid4 a tiré sa révérence en 2015.
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La solution à 48V !
Alors que le diesel est sur le déclin et la combinaison diesel/électrique enterrée et recouverte d’une chape de plomb, voici que les Anglais d’ Autocar nous apprennent que Land Rover pourrait bien proposer une version hybride diesel/électrique pour la deuxième génération du Range Rover Evoque (qui ne devrait plus tarder à être présentée).
L’idée est de profiter de la technologie abordable d’hybridation légère via un alterno-démarreur de 48V pour faire baisser consommations et émissions de CO2 de la gamme diesel en attendant un passage au tout électrique que l’on suppose plus rapide chez Jaguar – Land Rover qu’ailleurs. Le but ? Rentrer dans les clous de la norme européenne d’émissions de CO2 à compter de 2021. 95 g/km maximum par véhicule sous peine d’amende. Amendes qui pourront être annulées (tout ou partie) si les gammes de véhicules propres (électriques ou hybrides) représentent 15% de la gamme en 2025, puis 30% en 2030.
On constate ainsi que le succès annoncé de la technologie mild-hybrid revêt une importance fondamentale tant sur la proposition de véhicules un peu plus sobres au grand public mais aussi (et surtout ?) un moyen pour les constructeurs de rentrer au chausse-pied dans les règles européennes.