Au sein du grand livre de l’Histoire automobile, le constructeur De Tomaso figure en bonne place dans le chapitre « c’est compliqué » entre liquidation judiciaire et l’arrestation de l’ancien dirigeant. Disparue depuis très officiellement 2012 (2004 de manière plus concrète), voilà que le constructeur italien serait sur le point de revivre.
S’il ne s’agissait que d’une énième étude de style ou exercice de graphisme d’un jeune designer, nous n’aurions pas pris la peine de rédiger cet article. Ce qui porte à croire que la marque De Tomaso pourrait bien être sur le retour est l’information donnée par les Américains de Jalopnik : La marque « De Tomaso Automobili Limited » a été déposée à l’office anglais de la propriété intellectuelle le 19 octobre dernier.
Si la nature de l’activité n’est pas clairement énoncée, divers champs de compétences sont compris : Les véhicules à moteur et les automobiles. La réparation et l’entretien de véhicules à moteur. Le cuir, imitation du cuir, peaux d’animaux et les vêtements, chaussures. Les jeux, jouets et articles de sport. Ainsi que la gestion d’entreprise et l’administration des affaires. Tout ce qui semble dans le spectre d’un constructeur automobile assurant du service après-vente et comptant également sur la vente de produits dérivés (lifestyle).
Une nouvelle génération de Pantera ?
La possible résurrection de De Tomaso intervient dans un contexte plutôt favorable. En effet, divers constructeurs sportifs, de petites séries et plus ou moins exotiques sont sur le retour depuis quelques années. Rien qu’à l’échelle française il y a évidement Alpine mais aussi Ligier. A l’échelle du monde et du grand public, il y a clairement une volonté de faire revivre des marques du passé, comme pour y trouver une forme de légitimité à défaut de cultiver un certain c’est-mieux-avant ? En 2013, Nissan a relancé la marque Datsun en Inde, en Indonésie ou encore en Afrique du Sud. Citroën a créé sa division premium à partir de la mythique DS. Bien qu’un peu plus ancien, le plus bel exemple reste la renaissance de MINI en 2001. Le phénomène va même au-delà de l’automobile : Le Coq Sportif, Courrège, Polaroid, Atari…sont des marques disparues sur le retour.
S’agissant de De Tomaso, on suppose que cette éventuelle renaissance s’articulera autour de la mythique Pantera. S’il ne s’agit pas du seul modèle produit par le constructeur italien, il s’agit du plus produit et du plus emblématique. Produite de 1970 et 1992 en une multitude de versions, toutes les Pantera ont un ADN de supercar propulsé par un V8 Ford permettant de rouler à plus de 300 km/h expliquant en partie son plus succès plus prononcé aux USA. Une mécanique plutôt simple au service de lignes exceptionnelles. Par les temps qui courent, il serait néanmoins surprenant que la recette ne change pas.
De nos jours, la côte d’une Pantera oscille entre 75 000 et au-delà des 200 000 euros (pour une GT5). Reste que notre préférée est la Mangusta (pensée comme une tueuse d’AC Cobra). Une vraie voiture de méchant que l’on aperçoit dans Kill Bill 2.
Source : Jalopnik
Illustration : RM Sotheby’s