Si la tendance marketing est à donner des numéros et des chiffres aux voitures, cela fut moins le cas par le passé. Il fut un temps où pour magnifier la puissance et la liberté automobile, les constructeurs donnaient des noms d’animaux. Visite du zoo automobile.
À bien y regarder, ils ne sont plus si nombreux que cela les constructeurs à faire preuve d’originalité à l’heure de choisir les noms de leurs voitures. Dans une société de l’image qui n’a pas frontière, il devient impossible de ne pas se tromper. Ce n’était pas faute d’être prévenu avec les Ford Transit, Buick Lacrosse, Alfa MiTo, Audi A3 e-tron, Mazda Laputa… Du coup, la nomenclature automobile est d’un ennui sans fin de nos jours. Les Série 3, les 308, les Q3, les Classe A, les 500X, les CX-3, les XC40… On a parfois l’impression d’évoquer des pianos et claviers des 90’s.
Pourtant au XXe siècle, les constructeurs se sont acharnés à donner des noms d’animaux aux voitures. Après tout, ne se trouvaient-ils pas des dizaines, voire des centaines, de chevaux sous le capot ? Un animal aussi puissant qu’élégant servant d’unité de mesure aux prouesses du moteur. Du coup, la conquête automobile semblait à s’y méprendre à une ménagerie.
Les marques
Si de nombreux modèles portent le nom d’un animal, certains constructeurs ont également eu recours à un symbole bestial pour tenter de convaincre. Jaguar est certainement l’exemple le plus parlant mais à bien regarder les logos des constructeurs, on trouve pléthore de volatiles (Plymouth, Simca, Skoda…), de félins (Jaguar, Peugeot, Holden…) mais aussi des animaux plus étonnants (quand il ne s’agit pas de créateurs mythologiques comme avec Alfa Romeo) allant du Scorpion d’Abarth au Dauphin de Delfino. Sans oublier le cheval cabré de Ferrari et l’amour pour la tauromachie de Ferruccio Lamborghini. D’ailleurs, presque toutes les Lamborghini portent le nom d’illustres taureaux de combat.
Les modèles
L’avantage à opter pour un nom d’animal c’est qu’avec l’ensemble de la création, il y a l’embarras du choix. Mieux ! selon les pays, on a la Volkswagen Scarabée (Beetle, Käfer), Coccinelle ou Maggiolino (hanneton) pour un même produit !
Trois grandes familles d’animaux représentent tout de même une bonne partie des voitures d’hier et d’aujourd’hui qui portent le nom d’un animal. Il y a tout d’abord les oiseaux et insectes volants. Y compris mythologiques avec les Ford Thunderbird et Pontiac Firebird. Ajoutons toutes les Eagle et Falcon, Hawk et Aronde (Simca) pour ce qui est de la France ou même la Packard Cormoran. Terminons avec les Plymouth Cricket, AMC Hornet et donc Volkswagen Coccinelle.
Viennent les animaux terrestres : félins, équidés et reptiles. Des Volkswagen Fox et Lupo (Renard et loup) à la De Tomaso Pantera. De Sunbeam Tiger à la Ford Puma en passant par la Mercury Lynx. Ford qui n’est pas en reste avec les noms d’animaux avec un penchant pour les chevaux comme le démontre les Pinto, Bronco et Mustang. Enfin, les reptiles plus ou moins effrayants comme la Dodge Viper et l’AC Cobra.
Enfin, il y a une catégorie plus aquatique avec les AMC Merlin, les Chevrolet Corvette Stingray et Mako Shark, Opel Manta, Matra Murena, De Tomaso Mangusta et la Plymouth Barracuda. Ajoutons la Porsche Caïman très à l’aise sur l’eau comme chacun sait.
Le ridicule peut aussi être animal…
Restent les animaux les plus improbables s’agissant d’automobiles. Citons ainsi la Volkswagen Rabbit qui fut en réalité le patronyme de la Golf de 1ère et 5ème génération en Amérique du Nord. La Suzuki Lapin. La Fiat Panda, qui désigne en fait le panda roux de la taille d’un chat. Toujours chez Fiat, la première génération de 500 fut surnommée chez elle la Topolino, qui voulait aussi bien dire la souris qu’évoquer Mickey Mouse dénommé ainsi dans la péninsule.
Enfin, les deux noms automobiles les plus ridicules catégorie Animal sont, à égalité, la Reliant Kitten (chaton) et la Hyundai Pony. Certainement que s’agissant de ces deux voitures, nous seront tous d’accord !