Vignette Crit’Air : évolution des règles et nouvelles zones de restriction pour cet automne

Les zones à faibles émissions (ZFE) se multiplient en France, et avec elles, l’usage de la vignette Crit’Air devient incontournable pour circuler dans certaines villes et agglomérations. Depuis sa mise en place en 2017, le dispositif Crit’Air n’a cessé d’évoluer, notamment en raison des enjeux liés à la qualité de l’air. L’automne 2024 marque une nouvelle étape dans cette transition avec des règles plus strictes et de nouvelles zones de restriction. Dans cet article, nous faisons le point sur les évolutions récentes et vous aidons à comprendre comment les restrictions vont impacter vos déplacements en voiture.
 

Qu'est-ce que la vignette Crit'Air ?

La vignette Crit’Air est un certificat de qualité de l’air qui classe les véhicules en fonction de leur niveau de pollution. Le classement va de Crit’Air 0 (les véhicules électriques et hydrogènes) à Crit’Air 5 (les véhicules diesel les plus anciens). Ce dispositif a pour objectif de réduire les émissions polluantes dans les zones urbaines, particulièrement dans les ZFE.
 
Le principe est simple : plus un véhicule est polluant, plus ses possibilités de circulation dans ces zones sont restreintes. Les véhicules classés Crit’Air 4 et 5 sont de plus en plus interdits dans les grandes agglomérations pendant certaines plages horaires ou lors des pics de pollution.
 
Alors, quelles sont les principales évolutions à prévoir pour cet automne 2024 ?
 

L’évolution des règles Crit'Air en 2024

1. Un élargissement des ZFE (Zones à faibles émissions)
L’une des grandes nouveautés de cet automne est l’extension des ZFE. La France compte actuellement plus de 12 grandes agglomérations concernées par ces restrictions, dont Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Toulouse, et Strasbourg. L’automne 2024 verra la création de nouvelles ZFE dans des villes de taille moyenne comme Tours, Pau, et Angers, qui vont progressivement restreindre l’accès aux véhicules les plus polluants.
 
À partir d’octobre 2024, plusieurs de ces zones passeront également à un niveau de restriction plus sévère, interdisant non seulement les véhicules Crit’Air 4 et 5, mais aussi, dans certains cas, les véhicules classés Crit’Air 3. Cela concerne notamment des métropoles comme Grenoble et Lyon, où la qualité de l’air reste un enjeu crucial.
 
2. De nouvelles restrictions pour les véhicules Crit’Air 3
L’évolution majeure concerne les véhicules classés Crit’Air 3 (principalement les voitures essence immatriculées avant 2006 et les diesels immatriculés avant 2011). Ces véhicules, jusqu’à présent relativement épargnés par les restrictions, commencent à être visés dans certaines agglomérations.
 
Par exemple, la métropole du Grand Paris a annoncé que les véhicules Crit’Air 3 seraient progressivement interdits de circulation dans la ZFE à partir de janvier 2024, mais certaines villes anticipent cette mesure dès cet automne pour limiter la pollution durant les mois froids, où les émissions sont généralement plus élevées.
 
Pour les automobilistes concernés, que faire ? Ces nouvelles restrictions imposent souvent des ajustements, notamment la recherche d’alternatives comme le covoiturage, l’utilisation des transports en commun ou, pour les plus concernés, le passage à un véhicule moins polluant.
 
3. Durcissement des contrôles et amendes renforcées
En plus de l’élargissement des ZFE, les contrôles vont également être renforcés. En automne 2024, de nombreuses agglomérations testent et mettent en place des dispositifs de contrôle automatisé via des caméras intelligentes capables de lire les vignettes Crit’Air et de sanctionner automatiquement les contrevenants. Ce dispositif est déjà en test dans plusieurs villes comme Paris et Lyon, et pourrait être étendu à d’autres ZFE.
 
Les amendes pour non-respect des restrictions Crit’Air varient de 68 € pour les véhicules légers à 135 € pour les poids lourds, avec des majorations possibles en cas de récidive. Il devient donc essentiel de bien connaître les restrictions locales et de s’assurer que son véhicule dispose de la vignette adéquate.
 
Vous n’avez pas encore de vignette Crit’Air ? Il est possible de l’obtenir facilement en ligne, pour un coût de 3,70 €, frais de port inclus. N’attendez pas de vous faire verbaliser !

Les nouvelles zones de restriction cet automne

Plusieurs villes et métropoles vont mettre en place de nouvelles restrictions ou étendre leurs ZFE cet automne. Voici un aperçu des évolutions prévues :
 
1. Lyon
La métropole lyonnaise, qui a déjà une ZFE en vigueur, va étendre cette zone aux véhicules Crit’Air 3 dès l’automne 2024. Cela signifie que les diesels d’avant 2011 et les essences d’avant 2006 ne pourront plus circuler dans cette zone pendant les jours ouvrés.
 
2. Paris et Île-de-France
À Paris, la ZFE couvre déjà tout le périmètre situé à l’intérieur de l’A86. À partir d’octobre 2024, la métropole du Grand Paris renforcera ses restrictions en interdisant aux véhicules Crit’Air 3 de circuler les jours ouvrables, avec une interdiction complète à prévoir pour janvier 2025.
 
3. Grenoble
La ZFE de Grenoble évolue également cet automne. La ville, déjà pionnière dans la lutte contre la pollution de l’air, prévoit d’interdire les véhicules Crit’Air 3 dans son agglomération à partir de novembre 2024, limitant ainsi l’accès aux véhicules les plus polluants.
 
4. Tours, Pau, Angers
Ces villes, jusque-là épargnées par des mesures trop strictes, mettront en place leurs premières zones ZFE à partir de cet automne. Les véhicules Crit’Air 4 et 5 seront les premiers concernés, mais ces restrictions devraient progressivement s’étendre aux Crit’Air 3 dans les années à venir.
Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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