Elle fête ses 50 ans et pourtant elle pourrait faire son retour sur le devant de la scène. Elle, c’est la Citroën GS. À l’occasion de Rétromobile 2020, une rétrospective lui est consacrée en attendant (peut-être) que l’appellation soit reprise sous les traits d’une nouveauté lors du Paris Motor Show l’automne prochain.
Chez Citroën, les deux lettres GS sont aujourd’hui à la fois synonymes de nostalgie et d’avenir. En effet, la rumeur va bon train et il se dit avec insistance qu’une nouvelle GS pourrait (re)voir le jour dans la gamme aux chevrons. Comme nous le disions dans notre article sur les 10 voitures qui feront 2020, cette GS serait une nouvelle fois une compacte de milieu de gamme mais légèrement surélevée façon XCeed ou Focus Active. Une remplaçante de la C4 s’appuyant sur la base technique de la nouvelle 308, elle aussi attendue cette année. Pour le confirmer, il nous faudra attendre plusieurs mois, une présentation serait envisagée à l’occasion du Paris Motor Show cet automne.
La GS triomphante
Lancée en milieu de gamme entre l’Ami 8 et la DS à l’occasion du salon de Paris 1970, la Citroën GS a conquis ses contemporains avec ses suspensions hydropneumatiques, ses 4 freins à disques, son correcteur d’assiette avant et arrière et sa garde au sol réglable. Sous le capot, les 55 chevaux sont délivrés par le boxer série G. Un moteur 4 cylindres à plat opposés, en aluminium et refroidi par air de tout juste 1 015 cmᶾ. Il permettait avec cette traction de 4,12 mètres de long pour 880 kg d’atteindre les 147 km/h sur un compteur à déroulement sur tambour. Une rétrospective sera consacré à la GS lors de Rétromobile. Le salon de la voiture de collection et youngtimer se tiendra à Paris du 5 au 9 février.
D’après l’essai de l’ORTF dénichée sur la chaine Youtube de l’INA, la consommation à 80 km/h stabilisés se situait aux alentours des 7-8 l/100km/h. Une voiture parfaite ? En tout cas suffisante pour remporter le Trophée européen de la voiture de l’année en 1971, assez largement devant la Volkswagen K70 et une autre Citroën, la SM. Au fil du temps, la gamme s’est élargie. À la berline 4 portes initiale s’est ajoutée une version break, puis la GSA (5 portes) en berline et break.
Comme l’ensemble de cette génération de Citroën, la GS misait sur une aérodynamique léchée et des lignes bien plus arrondies que ses concurrentes de la Régie et de Peugeot. Il faut dire que l’origine de la GS remonte au début des années 60, lorsque Flaminio Bertoni et ses équipes travaillent sur le Projet F devant aboutir à combler la carence de véhicule en milieu de gamme.
En 16 ans de carrière, la GS a été produite à près de 2,5 millions d’exemplaires (en cumulant toutes les versions GS et GSA), la plupart à Rennes-la-Janais, les autres à Vigo. Son emprunte sociétale est forte. Sur IMCDB, il y a plus de 30 pages de références cinématographiques et télévisuelles avec la GS. D’Une Epoque Formidable (1991) à Boule et Bill (2013). Des Bidasses en folie (1971) à Un éléphant ça trompe énormément (1976). Les passionnés ou collectionneurs peuvent trouver de nos jours des GS en bon état aux alentours des 5 000 euros selon vétusté.
Gloire et décadence
En 1986, la GSA est remplacée par la BX. Nouveau succès avec 2,3 millions d’exemplaires écoulés en seulement 8 ans de carrière et aujourd’hui un statut d’icône youngtimer. La suite est moins heureuse. Au milieu des années 1990, Citroën rate le coche avec la Xantia. La berline peine à trouver sa place entre la ZX puis la Xsara d’une part et la XM de l’autre. Si l’on ajoute les C5, Élysée et C- Élysée et C4, on pointe du doigt une partie des difficultés de Citroën dans les années 2000-2010. Aussi une nouvelle génération de GS mettra-t-elle tout le monde d’accord en 2020 ?
Source et illustrations : Citroën Origins, Citroën presse et INA.