Le « Well of Death » est une attraction où voitures, motos et cascadeurs tournent sur un anneau à la verticale. Une attraction née dans les fêtes foraines américaines du début du XXe siècle et que perdure, notamment en Inde.
L’Homme a toujours cherché à repousser ses limites, à se faire peur. Mais aussi à en faire commerce en professionnalisant une pratique qui parait totalement dingue, pour ne pas dire dangereuse. En 1911, dans le parc d’attractions de Coney Island près de New-York, est apparu le premier mur de la mort. Un anneau de planches de bois à la verticale et sur lequel s’élançait des motards. La force centrifuge mise en évidence par Isaac Newton est le principe de base de cet exercice. À partir d’une certaine vitesse (tenant compte du poids de l’équipage moto + motard), la force appliquée par la rotation est supérieure à la gravité. La moto est alors plaquée à la paroi comme si elle roulait à plat (jetez un oeil sur le hublot de votre lave-linge lorsqu’il est en mode rinçage). Ainsi, pourvue que la vitesse soit maintenue, les pilotes se changent en cascadeurs et offrent diverses figures afin de ravir la foule. Bien-sûr, de nombreux accidents ont accompagné cette pratique qui s’est développée dans le reste des États-Unis, en Grande-Bretagne, mais aussi en Inde.
D’ailleurs, en Inde, le Well of Death a évolué avec l’introduction de petites automobiles. Ces derniers jours, Barcroft Cars s’est intéressé à un Well of Death ambulant et tout particulièrement à Poona Rathod. À 20 ans, elle est (à priori) la seule femme à défier la gravité et la mort et réalisant des figures sur le toit d’une Maruti plus vieille qu’elle alors que le show coûte moins d’un dollar l’entrée. Dans la vidéo, elle raconte qu’elle a eu plusieurs accidents en 5 ans de carrière (pour ainsi dire). Qu’elle s’est cassée les jambes et les poignets. Mais au moins, elle a toujours survécue… contrairement à d’autres. « Ça me permet de me considérer comme une femme indépendante parce que ce ne sont pas toutes les filles qui peuvent faire ça » déclare-t-elle. Pas tous les hommes non plus…