Cannibalisé par le segment SUV, le monospace compact vit des heures sombres. Au point de disparaître des gammes ou de se muer en « crossover ». Restent une poignée d’irréductibles parmi lesquels le Mercedes Classe B. Un essai s’impose afin de décider s’il est une alternative crédible à un SUV.
En 2019, le monospace compact n’a représenté que 4% des immatriculations en France. Le segment monospace, lui, est tombé selon le CCFA à 0%. En 2018, ces chiffres étaient respectivement de 5 et 1%. C’est dire si les monospaces triomphants des années 90 et les variantes compactes apparues dans les années 2000 sont relégués aux oubliettes de l’histoire automobile. Pourtant, quelques constructeurs demeurent présents sur le segment du monospace compact. Citons le Scénic, le C4 SpaceTourer, le Série 2 Active Tourer ou encore le Mercedes Classe B. C’est ce dernier qui nous intéresse aujourd’hui. Un essai réalisé avec le concours de Mercedes Techstar Saint-Maximin avec le prêt de ce B 200 d 150ch AMG Line 8G-DCT, couleur bleu Denim.
Pour voyager avec style.
Si vous regardez autour de vous, vous constaterez que le Mercedes Classe B n’est pas un véhicule si rare que cela. Il faut dire que le modèle fête ses 15 ans de carrière en 2020 sur un segment qu’il a inventé. Pour autant, du modèle apparu en 2005 à celui lancé en 2019 en passant par la deuxième génération apparue en 2012, on constate la recherche d’une silhouette plus proche d’une berline, plus élancée. Il y a 15 ans, un Classe B faisait 1,60 mètres de haut, pour 4,27 de long et 1,77 de large. Aujourd’hui, le Classe B ne fait plus que 1,56 de haut, s’est allongé à 4,42 mètres et élargi à 1,85 mètre. Ce gabarit étiré et ses lignes fluides soulignées par des optiques derniers cris chatouilleront les instincts joueurs de nombreux parents. Qui plus est en ajoutant quelques éléments de style du pack AMG Line.
Une voiture différente tous les jours !
Et puis on ouvre la portière, on s’installe à bord. Le caractère premium de cette auto nous en envoie plein les yeux entre l’impressionnant espace, l’éclairage d’ambiance mais surtout avec cette interminable surface numérique partant de derrière le volant jusqu’au centre de la console centrale. 2 fois 10,25 pouces, aucune séparation et la partie de droite tactile. Tout cela commande à l’ensemble des fonctions de navigation, informations véhicule, aides à la conduite, multimédia… En associant cela à l’éclairage d’ambiance (personnalisable – presque – à l’infini), il est possible d’avoir une voiture différente tous les jours durant des semaines.
L’assise est confortable, le sentiment de dominer la route est bien présent en bon monospace. L’espace sous la tête est conséquent. Un toit ouvrant est une option à considérer. On aurait apprécié le réglage électrique du siège (au moins) conducteur. Une option non cochée sur le modèle présent. Derrière, enfants, ados et adultes seront unanimes sur l’espace aux jambes comme au-dessus de la tonsure. Cette habitabilité est favorisée par un empattement de 2,73 mètres… au détriment du volume du coffre qui débute à 445 litres (et jusqu’à 1 540 litres) là où la précédente génération offrait un minimum de 544 litres.
Au volant du Mercedes B 200 d
Sous le capot, un 4 cylindres 2,0l diesel. Un moteur routier à souhait qui gagne 14 chevaux et 20 Nm par rapport au modèle précédent. De quoi offrir jusqu’à 150 chevaux à 3 400 tr/min et 320 Nm dès 1 400 tr/min pour un poids à vide de 1 535 kg. L’ensemble est délivré par la boite 8G-DCT. Une boîte qui a l’immense mérite de faire consommer moins. Et émettre moins, puisque cette voiture est homologuée pour 112 g/km de CO2. L’habitué de l’essence que je suis est étonné d’être à peine à 1 500 tr/min en 8ème à 110 km/h.
Avec ses 150 chevaux, ses 4 modes de conduite, ses palettes au volant et son instrumentation digitale, il n’y a pas de mal à trouver de la sportivité au volant de cette Mercedes. Le châssis de la Classe A adapté pour l’occasion travaille bien, on apprécie la prise de virage à vive allure sans roulis tandis que l’électronique indique très vite là où se situent les limites de ce véhicule. Cependant, une Mercedes Classe B n’a pas vocation à faire crisser les pneus dans les virages avec des enfants à l’arrière mais plutôt faire défiler les kilomètres avec calme et confort malgré une relative fermeté des suspensions. Aussi l’automobiliste se focalisera-t-il à terme sur le mode « Confort », appréciera l’excellente insonorisation jusque sur l’autoroute et se régalera de la navigation en réalité augmentée. Sur un trajet d’une soixantaine de kilomètres parfaitement mixte entre Val d’Oise et Oise (ville, route et autoroute), la consommation moyenne affichée est de 5,2l/100km. La consommation strictement urbaine se situe plutôt à 7,8l/100km.
Verdict Mercedes Classe B 200 d
Sans aucun doute, le Classe B est à l’aise sur la route pour celui au volant comme pour ceux installés à l’arrière. Un usage quotidien en ville s’avère totalement compatible au regard de son gabarit et des technologies du quotidien. Son confort, son comportement routier sain et ses consommations maitrisées sont ses principales qualités. Son apport technologique important pourra sembler « bling bling » pour certains mais à 37 990€ en occasion Mercedes Certified de 8 000 km, ce Classe B 200 d constitue une excellente proposition pour qui recherche une alternative premium à un SUV pas forcément mieux équipé. Le monospace compact a encore de beaux jours devant lui pourvu qu’il parvienne à convaincre ceux partis en SUV d’y revenir.
Modèle essayé : Classe B 200 d Bleu Denim – 150 ch AMG Line 8G-DCT. 8 000 km – 37 990€ TTC.
Principaux équipements présents : MBUX Réalité augmentée navigation, Apple CarPlay, Android Auto, caméra de recul, ParkTronic, Pack Sport Black, Pack Premium, AFIL, aide au freinage d’urgence, sièges sport, Keyless GO, accoudoir AV et AR…
Nos articles sur le même thème
Essais • 26/03/2019
Essai Mitsubishi Outlander PHEV : Usage quotidien
Essais • 03/07/2018
Essai Mazda CX-5 : La bonne pioche
Essais • 13/06/2018
Essai Mazda MX-5 : LA voiture plaisir
Essais • 27/02/2018
Essai Jaguar E-Pace : Succès garanti ?
Essais • 12/12/2017
Essai Range Rover Velar : Compagnon de route