Nous connaissons tous l’Audi TT, mais nous sommes moins à nous rappeler ses illustres ancêtres NSU.
Nous sommes au volant de notre DeLorean à remontrer le temps et nous arrivons dans les années 60. Une époque particulière ou les petites berlines sportives sont en vogue d’un bout à l’autre de l’Europe. Faîtes votre choix : R8 Gordini, Simca 1000 Rallye, Mini Cooper… ajoutons l’Abath 600. En Allemagne, il y avait aussi la NSU TT. Des voitures différentes tant sur le plan mécanique que financier mais qui concrétisaient l’envie de beaucoup de s’amuser dans les virages en allant travailler avant de défier le chrono sur des courses de côtes et des rallyes le week-end.
Interminable filiation
Le problème avec NSU et tout particulièrement la TT (un hommage au Tourist Trohpy et NSU comme Neckarsulm soit dit au passage), c’est de savoir de quelle voiture on parle ! Tout part d’une Prinz 4 d’à peine 13 chevaux fabriquée à partir de 1961. Le fabricant de moto à l’origine voit le succès croître au point de gonfler la petit berline jusqu’à 43 chevaux, en 1963, c’est la Prinz 1000. Afin de répondre à la concurrence des Gordini, Cooper, Abarth… le modèle évolue et devient 1000 TT en 1965 avec 55 chevaux. Suivront la NSU 1200 TT en 1967 (65 chevaux) et même la TTS de 70 chevaux spécialement dédiée à la course. Il y aura même des versions à 85 chevaux !
Pour autant, toutes ces Prinz, ces NSU, ces TT (sans oublier les itérations yougoslaves et égyptiennes) ont gardé un caractère commun. L’apparence très carré d’une voiture qui de loin paraitrait la cousine d’une Trabant avant de remarquer cette bande de chrome cerclant la voiture. En cumulant les versions, environ 50 000 TT furent produites lorsque NSU disparait de la circulation en 1972, englouti tout rond par Volkswagen. Aujourd’hui, une NSU TT bien conservée peut valoir entre 10 et 15 000 euros et même davantage !
Pur plaisir
Survireuse selon sa réputation et snobée par les possesseurs de R8 Gordini puisque bien moins chère, la TT a ravi de nombreux pilotes du dimanche comme professionnels par son agilité. Efficace est certainement le mot qui qualifie le mieux cette voiture dont la sonorité grave se mêlait aux odeurs d’huile chaude. L’élément le plus caractéristique reste le capot moteur ouvert afin d’aérer le 1200 cm3. Sur certaines versions moins véloces, certains usaient de stratagèmes plus ou moins élaborés pour faire pareil ! Une pure voiture plaisir dont Audi a voulu s’adjuger le souvenir en présentant le TT en 1998.
Illustration : isthat.info