Le décès, mercredi, du pilote d’IndyCar Justin Wilson a relancé l’idée de voir le cockpit des monoplaces être fermé. Une idée partagée par de plus en plus de monde.
Qu’ont en commun les décès de Charlie Wilson en IndyCar, Jules Bianchi en F1, de Henry Surtees en F2 (2009) ou la lourde blessure de Felipe Massa en Hongrie en 2009 ? Tous ces accidents sont arrivés par un choc à la tête par un débris ou un impact. Ils mettent en évidence le point faible de la sécurité des monoplaces : La tête qui dépasse. Peut-être qu’avec un cockpit fermé, cela aurait pu être évité même si ce n’est pas certain pour Jules Bianchi et encore moins pour Henry Surtees, fils de John, champion du monde de F1 en 1964 .
L’idée du cockpit fermé fait son chemin au sein des instances dirigeantes de la Formule 1, des écuries et des pilotes. Interrogé par Autosport, le directeur de course Charlie Whiting a récemment déclaré travailler dessus « depuis quelques années » et avoir « quelques solutions à tester, certaines plus efficaces que d’autres ». Et d’ajouter : « Nous avons eu l’approche du cockpit d’avion, mais les côtés négatifs dépassaient largement les côtés positifs. Nous avons eu des structures assez moches devant le pilote, mais ils ne peuvent pas rouler avec parce qu’ils ne peuvent pas voir avec ça »
L’idée de Mercedes
L’isolation complète du cockpit semble être une idée exclue par la FIA du fait d’une potentielle gêne occasionnée aux secours en cas de dommage. Reste à développer des alternatives comme celle proposée par Mercedes dans la vidéo qui suit. Un arceau plus haut que le casque du pilote tenu par un fin poteau central, dénué de surface vitrée et rattaché à l’encadrement moussé (cette sorte d’air bump de la F1 permettant une meilleure aérodynamique) et donc plus facilement extractible.
Une autre solution est évoquée avec l’introduction de pales de différentes tailles et hauteurs, toutes placées selon un angle permettant au pilote d’à peine les percevoir. En plus de la visibilité offerte au pilote, de l’aspect esthétique et de la résistance au choc, une autre donnée fondamentale est à prendre en considération, celle de l’extraction facile et rapide du pilote, notamment en cas d’incendie. Rappelons qu’une Formule 1 dispose toujours d’un réservoir d’essence d’une capacité d’environ 100 litres…
Si l’Histoire de la F1 s’est écrite avec des cockpits ouverts, il ne fait plus l’ombre d’une doute désormais qu’elle se poursuivra avec des cockpits plus ou moins fermés. Reste à savoir dans combien de temps et quelle sera la réaction du public.