Elle n’entrera en vigueur qu’en mai, mais la nouvelle formule du Contrôle Technique s’annonce beaucoup plus sévère, contraignante et onéreuse.
Tout d’abord, il convient de rappeler que le Contrôle Technique est apparu en 1992. Depuis bientôt 26 ans, il a pour grandes missions l’aide à la sécurité routière et la protection de l’environnement. Voilà pourquoi chaque véhicule neuf doit y passer dans les 6 mois qui suivent la quatrième année, puis tous les 2 ans, afin d’être ausculté selon 123 points de contrôle pouvant générer 453 défauts.
Afin de se moderniser et d’être en conformité avec une directive européenne de 2014, l’examen passe à partir du 20 mai 2018 à 132 points de contrôle qui peuvent aboutir à 606 défaillances reparties selon 3 niveaux : mineure, majeure et critique. Cette dernière étant une nouveauté. Elle complique singulièrement la fameuse obligation de contre-visite.
Faire réparer le jour même !
Pour une défaillance mineure (il en existera désormais 139 comme un jeu mineur dans la colonne de direction), il sera toujours possible de s’en sortir sans obligation de réparer rapidement. Entrent dans le cadre d’une contre-visite à réaliser dans les deux mois les défaillances majeures (340) comme un éclairage défectueux. C’est avec les défaillances critiques, au nombre de 127, que les choses se gâtent. Il sera impératif de faire réparer dans la journée un feux stop cassé ou un manque de liquide frein avant de faire la contre-visite. Sachez que vous pourrez circuler avec votre voiture le jour même du contrôle. Reste que certaines réparations peuvent prendre davantage qu’une demi-journée. Vous vous retrouveriez ainsi à circuler avec un véhicule faisant l’objet d’un défaut de CT. Ce qui peut aboutir à une amende de 90 euros (majorée à 135) et possiblement l’immobilisation du véhicule (si justifiée).
20% plus cher ?
Demandant davantage de travail et de temps, il est normal que le prix du Contrôle Technique augmente. Environ de 20% pour des tarifs situés aujourd’hui entre 49 et 85 euros pour un véhicule léger essence ou diesel. La contre-visite peut coûter aujourd’hui jusqu’à 20 euros.
Pour rappel, le centres de Contrôle Technique sont agréés par l’état et ne sont pas habilités à réaliser eux-mêmes les réparations qu’il vous suggèrent fortement de faire effectuer. Ce qui semble évident, c’est que de nombreux automobilistes vont chercher à anticiper le passage au Contrôle Technique de quelques mois et ceci dès le début de l’année. Soyez donc prévoyants.