On les appelle ralentisseurs, dos d’âne, gendarmes allongés… En plus d’être laids pour nos yeux et dangereux pour nos voitures, ils seraient lourdement responsables de la pollution de l’air en centre-ville. C’est du moins les conclusions d’une étude anglaise sur le sujet.
25 000 morts par an. Le chiffre est littéralement ahurissant même s’il convient, comme le nombre des morts que le diesel provoquerait, de contextualiser avec les modes de vie. Pour autant, ce sont les conclusions de l’Institut National pour la Santé et la Qualité des Soins au Royaume-Uni (NICE en anglais) après avoir étudié le pouvoir de nuisance des ralentisseurs. Leur surpression pure et simple des routes du royaume pourrait réduire jusqu’à 64% de la pollution des zones urbaines. Cela parait dingue au regard des 1 732 morts sur les routes du royaume en 2015.
Fluidifier le trafic et élargir les zones 30
Quel est l’argumentaire qui permet d’arriver à cette conclusion ? Les ralentisseurs contribuent fortement aux ralentissements qui génèrent ensuite des embouteillages. Autant de voitures qui doivent freiner (libérant des poussières), puis accélérer (sans pour autant que les pièges à NOx fonctionnent efficacement). En les supprimant, le trafic gagnerait en fluidité, sous certaines conditions. Afin d’éviter les variations de vitesse qui génèrent de la pollution, le NICE préconise un élargissement considérable des zones 30, de développer les « Congestion Charge » (le péage urbain autour de Londres) aux grandes villes du Royaume-Uni mais également d’interdire de laisser tourner le moteur lors d’un bref arrêt comme lorsqu’un parent dépose un enfant à l’école. Après tout, le Stop & Start est démocratisé de nos jours. Le tout permettrait de limiter les bouchons en roulant à une vitesse constante. Moins de consommations, moins de pollutions. Vous y croyez ?