Adieu monospace

À l’exception de quelques réfractaires qui ne juraient que par la sportivité d’une berline, c’est toute une génération d’automobilistes qui est passée, à un moment ou un autre, par la case monospace. Et si aujourd’hui, on ne jure plus que par le SUV, les sympathiques mais disgracieuses bétaillères familiales disparaissent peu à peu de nos routes.

Si vous prenez la route des vacances d’ici quelques jours ou plus tard, en août, amusez-vous à rechercher les monospaces sur l’autoroute. Ils sont beaucoup moins nombreux que jadis. Qu’elles semblent loin les années 1990 et 2000 où le monospace était le symbole absolu de la voiture pour la famille. Des hordes de Renault Espace et Scénic, Citroën Evasion et Picasso, Peugeot 806 et 807 pour ne parler que des modèles français. En 2003, Bénabar y consacre une chanson !

Prenons l’exemple de Renault qui articula une gamme entière sur la thématique du monospace. Le Modus a été retiré en 2012 à peine 4 ans après un lancement qui n’a pas vraiment convaincu puisque le vent commençait déjà à tourner. Devenu crossover plus que monospace et pas vraiment bon marché, le Renault Espace pourrait ne pas avoir de descendant au-delà de 2022. 

Un symbole fort pour le modèle qui lança la mode en 1984 en Europe, à peine quelques mois après le Chrysler Voyager aux USA. Enfin, le Scénic est en difficultés pour les mêmes raisons de mode mais aussi parce que des jantes 20 pouces de série et des pneus sur-mesure n’aident pas. Si l’on s’en tient aux strictes monospaces, ces derniers n’ont représenté que 1% des ventes en France en 2018. S’agissant du segment des monospaces compactes, on monte à 6%. En 2005, l’ensemble des monospaces vendus représentaient 25,4% du marché automobile national avec près de 500 000 exemplaires.

La voiture pour toute la famille

Sur la voie tracée par le break, autre grand disparu des routes, le monospace fut la voiture qui contribua à l’évolution des comportements d’achat et du discours marketing. On a commencé à reconnaître que le père de famille n’était plus le seul interlocuteur, qu’un client sur deux est une cliente, que les enfants (qu’on le veuille ou non) ont leur mot à dire. Vous vous souvenez… « la voiture que les enfants conseillent à leurs parents » ?

Pouvant offrir 5, 7 ou même 8 places, le monospace fut la voiture du diesel triomphant et l’apologie, chère à Florence Foresti, du « c’est moche mais c’est pratique ». Crise financière et avènement du SUV ont néanmoins eu la peau du vénérable monospace. Plus moderne et mieux motorisé, le SUV s’est imposé comme le véhicule sexy des années 2010-2020 au détriment du monospace, du break et de la grande berline.

Du reste les constructeurs ont tranché. Depuis 2010, l’offre de monospaces s’est réduite à peau de chagrin au profit des SUV. Aujourd’hui, en neuf, on trouve encore des Alhambra, Grand C4 SpaceTourer, Galaxy, Série 2 Gran Tourer ou Sharan mais à l’évidence, seule une poignée de monospaces survivront. Idem pour les modèles compacts. Le Ford B-Max a récemment été arrêté tout comme le Kia Venga ou l’Opel Zafira et même le Scénic.

Si l’esthétique n’est pas sa qualité première, le monospace reste un véhicule pertinent pour une famille nombreuse aimant voyager ou un professionnel se déplaçant avec beaucoup de matériel. Dans tous les cas, n’étant plus à la mode, un monospace est l’occasion de faire une bonne affaire. Découvrez-le avec nos centaines d’offres de véhicules révisés et garantis sur autosphere.fr.

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Sources : CCFA / Argus de l’assurance

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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