Il explose son SUV à la dynamite !

Certes, la vidéo qui suit est en allemand mais le propos est assez compréhensible par les seules images, d’autant que la fin ne laisse que peu de doute sur ce qu’il est pensé de ce Shuanghuan CEO.

Les images sont accablantes des procédés de fabrication et des matériaux employés par Shuanghuan en 2007. Avec un peu plus de 100 000 kilomètres au compteur, l’inspection faite de ce CEO est proprement effrayante ! Du bloc moteur aux freins en passant par les tuyaux jusqu’aux moteurs des balais d’essuie-glace et la peinture… La rouille est partout ! Et dire que CEO est l’équivalent en anglais de PDG !

L’essai sur piste témoigne d’une tenue de route très relative, voire dangereuse… à se demander comment peut-on rouler avec ceci en Europe. Mais le plus impressionnant est la nature du propriétaire ! Wolfgang Blaude est un journaliste automobile allemand ! Comme quoi, ce sont parfois les cordonniers qui sont les plus mal chaussés…

L’évidence s’impose ! Il faut dépolluer un minimum cette automobile et faire en sorte que plus personne ne roule avec. Jamais ! Et cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas se faire plaisir ! Wolfgang Blaude commence à la hache, poursuit au tournevis et termine avec quelques bâtons de dynamite. Même si l’on peut estimer qu’il est un peu près !

Pourquoi détruire cette voiture ? Wolfgang Blaude l’explique dans son article sur Bild : « Parce que c’est tout ce qu’elle mérite ! Pourquoi l’ai-je acheté ? Pour le charme et l’exotisme… et puis j’aimais bien l’idée d’avoir écris Chief Executif Officier dessus ». Des arguments pas très convaincants tout de même pour quelqu’un dont le métier est de donner les bons et les mauvais points sur l’offre automobile. L’argument principal est celui-ci : « L’histoire remonte à 2007, un vendeur de véhicules d’occasion près de Munich dénommé Karl Schlössl devient importateur du Shuanghuan CEO. Il singe le BMW X5, mais il ne coûte que 28 000 euros au-lieu des 50 000 ! Une bonne affaire si l’on oublie la base technique reprise sur le Mitsubishi Pajero de 1990. Mais surtout, Schlössl m’indique qu’il ne paie que 10 600 dollars le CEO en sortie d’usine en Chine, même pas 7 300€ ». L’occasion était trop belle semble-t-il.

Néanmoins le Shuanghuan CEO a rapidement été accusé et condamné pour contrefaçon en Allemagne. Il faut dire qu’avec son allure de BMW X5 de seconde génération, sa face avant de Honda C-RV et son habitacle de Toyota Land Cruiser, il ne pouvait en être autrement. De fait, à partir de 2009, les stocks furent détruits, seule la soixantaine d’exemplaires vendue gardant le droit de circuler en Allemagne, dont celui de Wolfgang Blaude. 

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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