
Fait divers plutôt amusant de prime abord, l’affaire des faux tickets de stationnement dans la ville d’Alès annonce ce qu’il va plus largement se passer avec la dépénalisation du stationnement.
À Alès, un homme imprimait chez lui de vrais faux tickets de stationnement. L’affaire ayant pris de l’ampleur, le commissariat de la ville cévenole a mené l’enquête. L’intéressé encourt jusqu’à 5 ans de prison et 375 000€ d’amende. 10 ans et 1 million d’amende s’il est établi que l’escroquerie fut en bande organisée.
Dépénalisation ?
C’est le Midi Libre qui a remonté l’affaire. Mais nul doute qu’avec la dépénalisation du stationnement en ville, les affaires de ce type devrait se multiplier. Qu’entend-t-on par dépénalisation ? À compter du 1er octobre 2016 (initialement le 1er janvier 2016), les municipalités seront libres de fixer le montant de l’amende de stationnement et surtout de revoir à la hausse le montant du stationnement horaire. Il se dit ainsi qu’à Paris, le simple PV pour défaut de paiement pourrait atteindre les 44€ (au-lieu de 17€), en se basant sur un tarif horaire de 4,40€ ! L’amende majorée pourrait être fixée à 94€ (au-lieu de 33€) ! Pas la peine d’être un génie pour envisager une nouvelle forme de fraude. Celle des tickets de stationnement. Celle-ci existe déjà sur internet, divers forums renseignent sur les bonnes méthodes, les bonnes imprimantes, les bonnes encres et la bonne typographie.
Pourtant, il s’agit bien de la rédaction d’un faux, une escroquerie assez sévèrement punie par loi comme indiqué plus haut. Suffisamment dissuasif ? C’est loin d’être certain.
Avec le Midi Libre
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