Neal McDonough nous déteste

La francophobie des Américains se porte bien, merci pour elle ! En témoigne la dernière publicité de Cadillac où l’acteur Neal McDonough, s’en prend aux 35 heures, aux congés du mois d’août, à nos bistrots. Ambiance.

Oui les Américains ont été les premiers à marcher sur la lune. Oui les plus grandes réussites personnelles sont américaines, les plus reconnues en tout cas. Les propos de Neal McDonough sont limpides. Pour s’offrir une belle maison, une belle voiture et concrétiser le rêve américain, il faut être « ambitieux », « acharné », « travailler dur » et « ne prendre que deux semaines de vacances au mois d’août »… Tout l’inverse des Français faut-il croire.

Doit-on se sentir visés ?

Dans cette publicité pour la Cadillac ELR (Coupé luxueux hybride rechargeable), Neal McDonough est aussi pédant que son propos compréhensible dans un contexte américain où le travail est bien plus encouragé et récompensé qu’ici. Mais dans un sens comme dans l’autre, il s’agit de clichés. Les Français sont fainéants et les Américains les meilleurs, les plus beaux… Mais faut-il prendre cette publicité au pied de la lettre et défendre le modèle français en dépit d’un ascenseur social en panne ? Difficile quand on reprend la filmographie de Neal McDonough, acteur américain de 48 ans qui oscille entre rôles de méchant (Minority Report, Tolérance Zéro, la saison 3 de Justified, la saison 5 de Desperate Housewives…) et de personnages clairement antipathiques (Dum Dum Dugan dans Captain America, First Avengers, la série Boomtown…).

Le ressentiment des Américains à l’égard des Français est cultivé depuis le refus de Jacques Chirac de joindre l’armée française à la coalition de la troisième guerre en Irak (2003). Un sentiment anti-français qui se traduit jusque dans les campagnes électorales. Nous sommes en 2011. 

Dans une publicité (et cela concerne plus que jamais la communication électorale) le propos vise un cible. En l’occurrence, il s’agit de la clientèle américaine de Cadillac. Une clientèle fortunée qui peut se payer une ELR à partir de 76 000$* et plutôt conservatrice (pour ne pas dire l’électorat républicain). Et si Cadillac ne donne pas l’impression de se grandir, le message a lui largement été diffusé. En deux mois, cette publicité a été visionné 1,8 million de fois.

* Soit 54 000€* pour une auto largement basée sur une Chevrolet Volt vendue pour l’équivalent de 25 000€ aux États-Unis. Par ailleurs, la Cadillac ELR est commercialisée aux alentours de 70 000 euros en Europe. 

Alors que Cadillac et les Français ont des origines communes

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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