Essai Citroën C-Élysée : Les tribulations d’une Chinoise en France

Étonnante aventure que celle de l’arrivée de la C-Élysée en France. Citroën a peu communiqué sur le sujet. Voire pas du tout. Pire, les concessions ne se bousculent pas pour en proposer. Le fait est qu’elle se vend mal. Est-ce parce que c’est une mauvaise voiture ou parce que personne ne sait qu’elle existe ?

C’est cette réflexion qui me poussa à demander à DAP Citroen Poitiers de me prêter une C-Élysée. Me voici donc sur le parking des véhicules de démonstration de la concession face à cette Citroën chinoise, digne héritière de la Fukang qui circulait déjà à Pékin en 1992. Pour autant, ma Chinoise a un fort accent espagnol. Oui, elle fut assemblée à Vigo et non à Wuhan.

Voiture mondiale mais pas banale

Si vous avez lu l’essai de la E-Mehari, vous savez que j’ai une tendresse pour les Citroën qui sortent de l’ordinaire. En l’occurrence, la berline tricorps aux chevrons ne brille pas vraiment par son design, surtout de profil. Pour autant, je trouve ses optiques plutôt sympathiques et la malle arrière bien intégrée.

Si l’extérieur est acceptable, l’habitacle est plus discutable. Faiblement isolée, cette voiture ne fait pas du bien à mes oreilles dès lors que j’ouvre ou ferme une porte. En m’installant, j’ai la désagréable impression que le rétroviseur intérieur va me rester dans la main et j’ai bien mis un quart d’heure à trouver la commande pour régler les rétroviseurs extérieurs… Elle est cachée sous le volant ! Un bon point pour l’emplacement central des commandes des vitres électriques à l’avant comme à l’arrière. Le père de famille que je suis apprécie. Grossiers, les plastiques sont néanmoins bien assemblés laissant conclure à un travail sérieux. Low-cost oui, bâclée non !

Tandis que la dynamique du tableau de bord me rappelle ce que faisait PSA il y a 15 ans, je constate une grande et belle habitabilité (y compris dans le coffre avec 506 litres en version 5 places). Ce sera confirmé en passant quelques minutes à l’arrière. Il y a de la place en plus d’un niveau d’équipements surprenant ! Ma C-Élysée Confort (seul niveau de gamme) dispose notamment de la climatisation manuelle, du limiteur de vitesse, d’une prise 12V, de la connectivité bluetooth… Tout cela est de série ! S’ajoute le pack urbain avec ses radars de stationnement arrière et les lèvres-vitres électriques arrière. On ne trouve pas tout cela dans une Dacia à moins d’ajouter au pot.

Au volant de la C-Élysée

La Citroën C-Élysée est proposée avec une motorisation essence PureTech de 82 chevaux ou bien avec une motorisation diesel BlueHDi de 100 chevaux. Toutes deux sont associées avec une boîte manuelle à 5 rapports. C’est avec cette version que je me suis baladé dans la Vienne. Avec 100 chevaux, je m’attendais à beaucoup jouer avec le pommeau de levier de vitesse. Mais finalement, le rapport poids/puissance n’est pas si mauvais pourvue que la route ne s’élève pas avec ses 254 Nm de couple et ses 1 090 kg. Oui, la C-Élysée ne filtre pas beaucoup les bruits et la direction pourrait être plus précise. Pour autant sa suspension mondiale lui permet de demeurer confortable en dépit des nids de poule ! 

Le dynamisme n’est pas la vocation de la C-Élysée, je l’ai vite senti dés lors que ma conduite se faisait un peu plus sportive. Son créneau, c’est de vous emmener d’un point A à un point B de manière plutôt confortable, sans chichi, ni dépense excessive. En ce sens, la Citroën C-Élysée est une excellente alternative aux Dacia Logan et Fiat Tipo. D’autant à 15 990€ (elle démarre à 13 450€), ce n’est pas la plus chère à niveau comparable d’équipements. Reste à savoir si à ce prix, il n’y a pas mieux à faire sur le marché de l’occasion…

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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