Essai Ford Fiesta : Championne ou challenger ?

À l’échelle européenne, la Ford Fiesta est championne d’Europe ! 18 millions d’exemplaires ont été vendus depuis 1976. En France, on lui préfère la Clio, la 208, la Polo et parfois même la Yaris. Avons-nous tord ? Réponse en essai !

Avant de parler de mes sensations avec la Ford Fiesta que m’a prêté une après-midi Ford Vitry-sur-Seine, il me faut préciser le nouveau placement de la Fiesta. Autrefois citadine d’entrée de gamme, elle a cédé place à la place Ka+. Rôle est donné à présent à la Fiesta se conquérir des clients à la recherche d’un supplément de qualité sans pour autant se ruiner.

Offensive sur la qualité !

Avec sa couleur Blue Wave, ma Ford Fiesta 1,0l Ecoboost de 100 chevaux en finition Titanium tranche avec la morosité ambiante sur l’Île-de-France. Il fait gris, mes terrains jeu entre friches industrielles et zones d’activités sont gris… Bref, je ne suis pas loin de la déprime. Mais ce Blue Wave est une vague de fraicheur et de bonne humeur. Il suffit à faire sortir de l’anonymat des files de voitures au feu rouge. Les gens la regardent et je devine finalement que la couleur n’est pas seule responsable. Les feux de jour à LED ont un effet haut de gamme, d’autant plus associés à la calandre Aston chromée. Est-ce pareille pour l’arrière du véhicule ? Honnêtement, les feux en forme de pinces de crabe peuvent demander un temps d’adaptation. Est-ce rédhibitoire ? Pas vraiment.

À bord, cette nouvelle Fiesta fait dans le Ford. C’est joli, bien fait et même confortable mais cela manque d’un brin de fantaisie. On note la qualité d’assemblage, les gains d’ergonomie ainsi que les matériaux employés et notamment les inserts laqués autour de la planche de bord. On souligne l’habitabilité, y compris à l’arrière (3 enfants oui, mais plutôt 2 adultes). On reste dubitatif devant la manivelle afin d’ouvrir les vitres arrière. Tant pis pour les collègues que vous raccompagnerez un soir, tant mieux pour vos petits qui n’y auront pas accès dans leurs sièges-enfants ou qui ne feront pas immédiatement le rapprochement avec l’ouverture de la vitre !

Avec 303 litres de volume de coffre, la Fiesta se situe dans la moyenne de sa catégorie. En rabattant la banquette arrière, on obtient 984 litres pour aller foire-fouiller chez son dealer de meubles favoris.

Offensive sur la technologie !

La montée en gamme de cette nouvelle Fiesta se traduit aussi derrière le volant. Il y a quelques années encore, avoir autant de technologies et d’aides à la conduite paraissait impossible ou tout du moins très onéreux. Désormais dans une Ford Fiesta Titanium (à partir de 18 450€ pour le modèle essayé), on dispose de série de l’aide au démarrage en côte, de l’aide au maintien dans la voie, de l’aide au stationnement arrière (via le pack parking gratuit mais à commander), de la reconnaissance des panneaux de signalisation, du régulateur adaptatif, des rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement avec éclairage d’approche ou encore du système SYNC de troisième génération avec écran tactile de 6,5 pouces compatible avec Apple CarPlay, Android auto et AppLink. S’ajoutent quelques options comme le système KeyFree (200€), la peinture Blue Wave (750€), le pack 8 pouces NAV B&O PLAY (700€) avec écran tactile de 8 pouces, navigation et système audio Bang & Olufson (9 HP ainsi qu’un caisson de basse) ainsi que le pack Jantes 3 (300€) avec jantes alliage de 17 pouces Titanium, vitres arrière surteintées et seuils de portes Ford. Au total, mon modèle d’essai réclame 20 500€. C’est plus abordable qu’une Clio à équipements comparables.

Facile à la ville comme sur route

Au volant de ma Fiesta, j’ai zigzagué en ville, en zone d’activité mais aussi roulé sur autoroute. Et la conclusion de cette centaine de kilomètres et que la Fiesta est une excellente citadine. Son train avant et sa maniabilité sont des atouts dans les virages comme dans les manoeuvres et la sobriété du moteur 1,0l Ecoboost de 100 chevaux n’est plus à démontrer tout en offrant ce qu’il faut, notamment grâce à la boîte manuelle à 6 rapports, pour s’insérer sur l’autoroute. Autre bon point, celui de l’insonorisation, un élément important pour ce qui est juger favorablement l’agrément de conduite au terme de cet essai et pour la carrière de ce véhicule qui devrait cumuler des milliers de kilomètres d’embouteillages ! Ceux qui souhaitent davantage de fun devront opter pour la version ST Line en attendant la Fiesta ST de 200 chevaux. Le bémol vient certainement du tableau de bord. Plutôt bien fait mais associé à toutes ces technologies, il semble un peu chargé et demandera certainement quelques milliers de kilomètres avant d’en comprendre toutes les subtilités. Voilà qui occupera les embouteillages mentionnés quelques lignes plus haut.

J’en termine avec l’astucieuse trappe à essence baptisée Easy Fuel. Un système assez simple mais diablement pratique qui consiste en un embout de réservoir au centre duquel se situe un clapet dans lequel peut seulement s’engouffrer le pistolet de la pompe. On en termine ainsi avec les gants en plastique (ou pire se salir les mains) avec un bouchon sale à dévisser. Chez Ford, on assure par ailleurs qu’il empêche les erreurs de carburant mais aussi, en se verrouillant après le ravitaillement, il évite tout siphonnage.

Avec ses lignes soignées et ses technologies à profusion, cette Fiesta Titanium 1,0l Ecoboost de 100 chevaux est de toute évidence une voiture à considérer lors d’une réflexion sur l’achat d’une citadine. Vue de France, oui la Fiesta est en position de challenger mais un challenger qui mérite ses lauriers sur l’ensemble du continent !

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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