Essai Mini John Cooper Works : Plaisir égoïste

C’est l’essai d’un enfant terrible, pour ne pas dire d’un sale gosse… mais quel plaisir ! Avec 231 chevaux, cette nouvelle JCW est la plus puissante Mini de série à avoir vu le jour. Plaisir garanti !

Je vous mentirai si je vous ne disais pas que j’ai pris un plaisir démentiel au volant de la nouvelle Mini JCW. Une sonorité diabolique, un comportement optimal, un habitacle magnifique et la magie du toit ouvrant. Sauf qu’à l’instar d’une Mini lambda, elle a un coffre très minimaliste, une boîte à gants dans laquelle on ne range même pas une paire de gants et des places arrière très insuffisantes pour quiconque mesure plus d’un 1m75. Bref, les défauts de ses qualités.

Qui était John Cooper ?

Faut-il se plier au nécessaire devoir de rappeler qui fut John Cooper ? C’est à cet illustre ingénieur que l’on doit les premières Cooper S des années 60 mais aussi les premières F1 à moteur en position centrale arrière dans les années 50. Depuis 2001, un hommage posthume lui est rendu pour la version la véloce de la gamme Mini.

Avec 231 chevaux délivrés par le 4 cylindres 2,0l turbo, cette Mini JCW persiste à rester une simple traction là où l’exigence sur le train avant peut devenir problématique en délivrant une telle puissance, encaissant le freinage et dirigeant le tout. Sauf qu’une JCW à transmission intégrale ne serait pas fair-play, alors les ingénieurs ont travaillé sur l’électronique…

Avec 20 chevaux supplémentaires par rapport à l’ancienne génération, cette JCW 2015 sait se faire docile en ville. Une boîte automatique robotisée à double embrayage passe les rapports à même pas 2 000 tr/min et l’on ne se tasse même pas le bassin au moindre dos d’âne.

Fantasia inside !

Version racée de la Cooper actuelle, la Mini JCW marque sa différence par des finitions en nid d’abeilles, des spoilers, des jupes latérales et une imposante double sortie d’échappements centrale. L’habitacle de cette JCW, prêtée par Futurauto Potiers, est très sophistiquée. Je suis quelque part entre la voiture de course et les commandes d’un avion de chasse. Si le noir domine, le gris et le rouge ajoutés sur les tapis de sol à damiers, les surpiqures et l’écran de la console centrale (dont je peux modifier l’ambiance au gré de mon humeur) ajoute du volume et du caractère. Très honnêtement, j’ai été admiratif de ce poste de conduite. À la nuit tombée, on se croirait dans Fantasia !

Au volant de la Mini JCW

La dynamique est-elle au niveau de l’esthétique ? De toute évidence, Mini a pris soin de proposer une concurrente de choix à la S1 et la 208 GTi 30th. L’électronique accomplit sa tâche discrètement avec le différentiel électronique et le contrôle de traction. Un technicien de Mini m’a confié que tout cela était possible par la volonté de ne pas délivrer trop de couple (moins qu’une S1 avec 320Nm) permettant davantage de souplesse pour la motricité.

Tandis que je prends énormément de plaisir dans les virages, la sonorité lourde des échappements et leurs crépitements m’en mettent plein les oreilles. Les palettes au volant de la boîte Sport Steptronic à 6 rapports se montrent réactives avec le mode Sport activé grâce aussi à une direction ultra précise. Autour de Poitiers, j’ai constaté le potentiel nerveux de cette Mini. Il s’agit d’une véritable voiture plaisir. Les célibataires s’en régaleront.

Bien-sûr, son prix calme les ardeurs. 39 900€ pour le modèle essayé (à partir de 31 995€ pour la gamme) avec entre autre la boite automatique Sport (1 900€), la sellerie Dinamica/cuir Carbon Black (1 910€) ou encore le pack high tech II (caméra de recul, affichage tête haute…). À bien y regarder c’est son seul véritable défaut.

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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