Un week-end en Ford Edge

SUV haut de gamme de Ford, le Edge se fait plutôt discret par chez nous. Et c’est bien dommage !

Si l’on regarde bien comment communique Ford, il saute aux yeux que Ford ne parle absolument pas de son Edge chez nous. Pourtant, ce véhicule a tout réussir pourvu que l’on vive ailleurs qu’en centre-ville. Avec la finition Sport (3/3) que j’ai essayé durant un week-end, j’ai pu me rendre compte qu’il n’avait pas grand-chose à envier au duo Kia Sorento / Hyundai Sante Fe et qu’il se pose même en alternative très crédible à un Audi Q5.

4,81 mètres de long pour fuir le centre-ville

Certainement qu’en habitant en centre-ville, vous préférerez une Ka+, une Fiesta voire une Focus ou bien l’offre de transports en commun. Le Ford Edge, n’est absolument pas prévu pour se faufiler dans les rues étroites ou même s’insérer en toute quiétude sur un boulevard périphérique embouteillée. L’armée de radars et la caméra de recul ne m’ont pas empêché de frotter à deux reprises les pneus sur les trottoirs tandis que réaliser un créneau rue de la Ferme à Neuilly-sur-Seine relève du défit en dépit de l’Active Park Assist. Même constat pour le parking sous-terrain non-loin du jardin des plantes. Il mesure 4,81 mètres de long pour un 1,93 de large et 1,71 de haut ! Poids ? Au-delà des 1 900 kg avant d’y mettre une goûte de gazole et d’y monter ! Au moins, on me voit arriver…

C’est donc par l’A15 que j’ai exfiltré de Paris le Ford Edge que m’a prêté Ford SAFI à Vitry pour le week-end. En grande banlieue, les routes et les rues s’élargissent tandis que les nids de poule prolifèrent. Il y a surtout de la place pour se garer. Faute des grands espaces sauvages à proposer à mon Américain, je lui offre une week-end dans les Yvelines. Sur la route, je passe par chez ma belle-mère. J’ai des matelas à récupérer en prévision d’une invasion de petits neveux belges. 

Alors oui, ce sont des matelas modulables en trois parties mais force est de constater que le coffre avec hayon mains libres offrait encore de la place après le chargement. Il faut dire qu’avec 602 litres de volume, on peut voir venir ! Et si l’on rabat la banquette ? 1 847 litres ! L’impression d’immensité fut plus franche encore après avoir fait les courses du week-end chez Michel-Edouard.

Le plaisir du gigantisme

Il se dégage un sentiment de puissance au volant de ce Ford Edge. L’agrément de conduite est surprenant. Il m’a semblé différent de celui d’un SUV coréen ou d’un Q5 très clinique. C’est certainement par son patrimoine culturel américain. Au volant du Edge on touche du doigt ce qu’est conduire un truck, ces pick-up américains que sont les F-150, Silverado, RAM… Ces véhicules qui mois après mois, année après années sont toujours en tête des ventes aux USA. Grands espaces, grandes voitures. La problématique ne se pose comme ça en Europe. Toujours est-il qu’avec 210 chevaux (et 450 Nm de couple) proposés par le 4 cylindres TDCI Ford en association (exclusive) avec une boîte Powershift, l’Edge a ce qu’il faut pour ne pas sembler trop pataud.

Son gabarit n’impose pas vraiment un comportement joueur dans les ronds-points ou même les courbes. Je note néanmoins assez peu de roulis si je m’énerve un peu. Pas forcément très précise, la direction du Edge rappelle à son conducteur qu’à priori il n’est pas tout seul à bord. Et l’on aurait tord d’être seul dans ce véhicule ! Entre l’espace démentiel de l’habitacle et le toit ouvrant panoramique, il y a de quoi vouloir partir loin, très loin ! Associé à cet essai, mes enfants ont vraiment adoré cette auto. Jules a ainsi « adoré la nouvelle voiture bleue de papa ». J’aimerai détailler avec vous ses arguments mais Jules n’a que 4 ans !

Fiscalement pas aidé

En France, le Ford Edge n’est disponible uniquement en diesel et transmission intégrale (i-AWD). Une version 180 chevaux (et 400 Nm) forcément avec une boîte manuelle à 6 rapports ou 210 chevaux, forcément en boîte Powershift. Concernant mon modèle, il s’agit d’un véhicule de démonstration approchant les 12 000 km. Avec l’Active Park Assist, le Pack Technologie, ses 12 HP, son magnifique Bleu Jeans le tout chaussé en 20 pouces… il est proposé à 45 990€. Ce qui correspond aussi au premier prix en neuf (version 180 ch) avant la remise qui atteint en ce moment 6 000€. Qu’il s’agisse de la version 180 ou 210, le véhicule est homologué pour émettre 149 g/km de CO2. Ce qui avec le barème 2018 du malus écologique s’avère douloureux : +2 153€ ! De quoi doucher les ardeurs de celui qui songe à un achat en neuf. Songez alors à l’occasion !

Autre bémol prévisible, la consommation. Supposant une carrière assez citadine autour de Vitry-sur-Seine, mon Ford Edge cumule une consommation moyenne de 9,2l/100 km. Gageons que sur un terrain de jeu plus favorable, on devrait se rapprocher des 5,8l/100 km de l’homologation.

Coup de coeur

Au cour d’un week-end et de presque 300 kilomètres, mon essai du Ford Edge m’a donné de quoi écrire mais aussi de quoi réfléchir. Bien-sûr, il est démesuré par rapport à nos vieilles villes européennes où, de toute façon, il n’est pas le bienvenue. Il s’agit néanmoins d’un véhicule pour lequel j’ai un vrai coup de coeur ! Vivant en grande banlieue, il s’adapte parfaitement aux courses chez Leclerc comme Leroy Merlin, aux départs en week-end comme en vacances et à l’ensemble des trajets périphériques. Il en jette sans pour autant être trop onéreux à l’achat en comparaison avec ses concurrents. J’aime son gabarit prétentieux, son regard musclé et son esprit haut de gamme pour ne pas dire premium. Rationnel ? Pas vraiment. Attachant ? Assurément !

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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