

Le court-métrage écrit par Julien Lilti et réalisé par Quentin Baillieux revient sur la tragédie des 24 Heures du Mans 1955 sous un angle orignal. La confusion des sentiments est sublimée par un dessin magnifique. À voir.
L’édition des 24 Heures du Mans 1955 reste comme celle où eut lieu la plus effroyable catastrophe du sport automobile. 80 morts. Cette histoire nous est racontée sous un angle nouveau, celui de l’animation, avec le court métrage réalisé par Quentin Baillieux et récemment récompensé lors du St. Louis International Film Festival. Il serait même éligible aux Oscars 2020 dans la catégorie du meilleur court-métrage d’animation.
Nous sommes le 11 juin 1955 au 24 Heures du Mans. Il est environ 18 heures. Ayant mis 3 tours à s’arrêter, Mike Hawthorn sur la Jaguar D-Type n°6 s’exécute enfin juste après avoir dépassé la modeste Austin-Healy n°26 pilotée par Lance Macklin. Sauf qu’il freine trop fort. Surpris par la manœuvre (et la qualité des freins à disques inventé par Jaguar), Macklin donne un coup de volant à gauche, bouchant le passage à la Mercedes-Benz 300 SLR n°20 en train de passer à une vitesse sensiblement supérieure (environ 50 km/h de plus). À son bord, Pierre Levegh ne peut rien faire et subit le choc. Tandis que la Mercedes N°19 pilotée par Juan Manuel Fangio échappe par miracle à la collision, La Mercedes n°20 percute l’arrière de l’Austin Healey, s’envole et passe par-dessus le bord gauche de la piste. Telles une boule folle parmi un jeu de quille, la voiture fauche la foule. 80 morts.
Le court-métrage intitulé « Le Mans 1955 – Mortelle compétition » revient sur cet évènement sous l’angle des émotions ressenties par le co-équipier de Pierre Levegh, John Fitch mais aussi de sa discussion avec le Team Manager de Mercedes, Alfred Neubauer. Faut-il renoncer et fermer le garage alors que Sterling Moss sur l’autre Mercedes vient de prendre le commandement de la course ?
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