Les Français ne sont pas prêts pour l’hybride (et Eolab)

Présenté l’année dernière comme un concept hybride à 1l/100km, l’Eolab serait aujourd’hui prête à passer à la production. Sauf que pour Renault, le marché n’est pas assez important.

À l’occasion d’un point presse, le directeur commercial de Renault, Jérôme Stoll a indiqué que « tout le monde n’est pas prêt à payer un coût additionnel » pour la version de série du concept Eolab. Consommant sur la papier à peine 1 litre d’essence pour 100 km, le concept préfigurait l’année dernière le premier véhicule hybride au losange. Celui-ci est prêt pour la production dixit Jérôme Stoll, le directeur commercial du constructeur français. Mais toujours selon Jérôme Stoll, la version de série d’Eolab ne sera pas commercialisée dans un avenir proche puisque le marché français de la voiture hybride (comme européen ?) n’est pas considéré comme assez important (rentable).

Les hybrides Renault cantonnées au marché européen

Effectivement le marché de l’hybride français est moins important que les importantes campagnes de pub ne le laissent paraître. Selon les chiffres du CCFA, la part des motorisations hybrides représente 2,4% des ventes de voitures neuves immatriculées en 2014, soit 34 143 véhicules sur les 1 786 810. Pas de quoi convaincre Renault de s’engager sur cette voie, d’autant que la concurrence est déjà rude. Par ailleurs, Renault est concentré sur l’électrique avec toutes les difficultés que l’on sait.

Un petit marché et des perspectives d’expansion faibles au-delà de l’Europe. Pourtant le Japon et la Californie aiment les voitures hybrides. Sauf que Renault est absent de ces deux pays, laissant ces marchés, au sein de l’alliance, à Nissan qui y a toute légitimité. On comprend mieux pourquoi Renault souhaite attendre. Jusqu’à quand ?

Eolab, pour rappel

Présenté en amont du Mondial de l’automobile de Paris, le concept Eolab est un véhicule hybride rechargeable. Sa motorisation reprend le 3 cylindres 1,0l (75 ch) de la nouvelle Twingo en le combinant avec un moteur électrique à aimants d’environ 68 chevaux. Ce dernier joue le rôle d’embrayage avec ses 200 Nm de couple. La consommation annoncée à 130 km/h stabilisés est de 1,2l/100km grâce à une aérodynamique très poussée (Cx de 0,235) et l’emploi de matériaux comme l’aluminium et le magnésium afin d’alléger l’ensemble. 

Rédacteur du blog

La rédaction autosphere

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