Pris en état d’ébriété au volant par la police moldave ? La sanction est lourde. Impitoyable même si vous souhaitez sauver votre permis de conduire. Au programme visite d’une morgue, nettoyage des cadavres et présence aux autopsies.
D’après l’OMS, la Moldavie ne serait devancée que par la Lituanie et la Biélorussie pour le titre de pays où l’on consomme en moyenne le plus d’alcool avec 15,9 litres d’alcool pur ingérés annuellement. À titre de comparaison, selon cette même étude datant de 2017, en France on boit 11,7 litres d’alcool pur par an, c’est au-dessus de la moyenne européenne située à 10,3 litres mais toujours mieux que nos voisins Belges (13,2) et Britanniques (12,3) et comparable aux Allemands (11,4).
Toujours est-il que cette forte consommation de spiritueux a un effet terrible sur les chiffres de la sécurité routière moldave. Si peu de données fiables existent, le contexte est très accidentogène. Réseau routier en mauvais état, parc automobile ancien, peu d’éclairage publique, présence de charrettes tirées par des animaux et sans visibilité… Ajoutez à tout cela l’alcool au volant. Cependant, d’après Garda World et à l’instar de la plupart des pays de l’Est, il est tout simplement interdit de prendre le volant après avoir bu ne serait-ce qu’un verre et le permis est perdu dès 0,3 mg/l.
Une tolérance qui apparemment ne suffit pas puisqu’un nouveau type de sanction vient de voir le jour d’après le site local Publika et relayée par AutoEvolution. En effet, les délinquants de la route ont désormais la possibilité de sauver leur permis de conduire s’ils effectuent un stage dans une morgue. Et il ne s’agit pas juste de voir des cadavres, non ! La sanction implique de les nettoyer après avoir reçu la formation adéquate et d’assister aux autopsies. 12 séances sont au programme ! Ajoutons que cela coûte l’équivalent de 200 euros. Difficile de garder son sang froid et son repas au chaud. Une situation traumatisante. Oui mais c’est le but recherché…
Ce programme devant « désalcooliser » et « rééduquer » semble particulièrement extrême vue de France où une visite de l’hôpital des grands accidentés de la route de Garches (92) est déjà insoutenable. En Moldavie, ils seraient déjà 24 à s’être inscrits au programme sur la base du volontariat. Vous le feriez, vous ?