Aussi surprenant que cela puisse paraître, il est possible de payer ses heures de conduite en nature aux Pays-Bas. Et on ne parle pas de tartes aux fraises…
La loi prête à sourire, mais elle parle bien d’un avantage en nature et de ses sous-entendus fiscaux. « Ride for Ride » permet aux moniteurs (et monitrices, y’a pas de raison) d’auto-école de monnayer une leçon de conduite contre une relation sexuelle. Le texte précise que la proposition doit venir de l’instructeur (l’inverse serait une proposition de prostitution), entre personnes de plus de 18 ans et consentantes. La pratique est donc légale, bien que moralement inconcevable pour beaucoup.
Sauf que la morale, les Pays-Bas en ont une conception particulière ou du moins s’impose plus fortement sur d’autres sujets. Rappelons que le pays autorise de longue date la consommation de cannabis, notamment via le coffee shop et que la prostitution est un travail comme un autre avec un statut d’indépendant au même titre qu’un artisan. Cette légalisation permet à la Hollande de générer des impôts, de cadrer les pratiques, de limiter l’impact de certaines mafias et de mettre fin à une relative hypocrisie. C’est dans ce pays qu’il est ainsi possible de payer ses heures de conduite autrement qu’avec de l’argent.
Néanmoins, demeurait la question fiscale de cet avantage en nature soulevée par un député. Comment imposer (fiscalement) une partie de jambes en l’air sur la banquette arrière ? Par ce levier, la loi pouvait disparaitre. Ce qui ne fut finalement pas le cas. À CNN, Melanie Schultz van Haegan et Ard van der Steur (respectivement ministres des infrastructures et de l’environnement et de la sécurité et de la justice) ont tenu à rappeler que la loi ne changerait pas et qu’un tel échange se doit d’être « suggéré par le moniteur et que les deux personnes doivent avoir plus de 18 ans ».
On pourrait ainsi croire qu’une horde de moniteurs d’école libidineux pourra continuer d’exercer cette profession, pour autant, la chargée de communication de ministre de la sécurité et de la justice a tenu à préciser que « ce phénomène n’est pas commun ». Une considération difficile à quantifier. Il est bien fait mention d’une étude statistique réalisée par la police de Rotterdam. Les résultats sont pour l’instant confidentiels.
via CNN