Jadis, l’acquisition d’une voiture neuve s’accompagnait d’une phase de rodage. Plus ou moins longue. Pas trop vite, pas trop haut dans les tours, vérification quotidienne des niveaux… Aucune sportivité. Quel calvaire ! Aujourd’hui, les voitures sont bien plus résistantes et mieux conçues. Dès lors, la période de rodage est-elle totalement révolue ?
D’abord, rappelons ce qu’était le rodage d’une nouvelle voiture. Il s’agissait d’une période entre l’achat et les premières centaines de kilomètres parcourus, disons jusqu’à 1 000 km au compteur. L’idée était de rouler avec une précaution presque exagérée afin de permettre à toutes les pièces et engrenages de bien s’imbriquer, de se faire et gommer les traces d’usinage. À l’inverse, ne pas se soumettre à cet impératif de patience et avoir le pied lourd d’entrée pouvait générer davantage encore de frottements entre les pièces, les déformer et augmenter la consommation d’huile. Panne. Le rodage, est une sorte d’échauffement avant de prendre le départ d’un marathon.
Prendre soin de son investissement
Grâce à la qualité des matériaux employés de nos jours, le rodage comme l’entendaient nos parents et grands-parents n’est plus d’actualité ! La vidange des 1 000 km, pareil. Qu’importe la voiture neuve ou même l’occasion Faible Kilomètres (moins de 100 km au compteur) que vous achetez, vous pouvez dès la sortie du garage prendre l’autoroute et rouler à 130 km/h. Une vitesse qui correspond au moins à 75% de la vitesse maximale de n’importe quelle voiture (hormis les petites citadines). Les pièces sont de meilleure qualité. Les machines aussi. Les ouvriers qui font le lien sont mieux formés que jamais. C’est pour cela que l’intervalle entre deux visites d’entretien est plus important qu’avant. De tous les 10 – 15 000 km hier à 20 – 30 000 km aujourd’hui selon les constructeurs.
Le bon sens vous encourage néanmoins à être précautionneux, ne pas monter haut dans les tours et encore moins à froid. De l’ordre de 4 000 tr/min pour une motorisation diesel. 5 000 tr/min pour une voiture essence. La plupart des constructeurs disent désormais de faire attention sur les premières centaines de kilomètres et de se référer au manuel d’instruction sans pour autant parler de rodage. Il est aussi pertinent de relever le niveau d’huile (et de liquide de refroidissement) de votre auto une fois le cap des 500 kilomètres atteint. Vous savez, l’exercice consistant à vérifier la jauge avec un chiffon, le niveau entre le minimum et le maximum… chose que plus grand monde fait de nos jours, non ?
Le rodage, ce n’est pas que le moteur !
S’il est important de prendre soin d’une mécanique neuve, il convient également de roder de nouvelles plaquettes de freins (sur voiture neuve comme en remplacement) en augmentant ses distances de freinage (et de réaction). Les préconisations d’usage sont de l’ordre de 150 km pour des trajets citadins. 500 km si vous roulez davantage sur autoroute. Idem pour une boîte mécanique. Il convient d’appuyer à fond sur l’embrayage et de soigner ses passages de rapport.