Partons à la découverte du Pérou, deuxième adversaire de l’équipe de France dans le groupe C du Mondial russe, à travers les questions automobiles.
Les automobiles de tourisme, véhicules pour le transport de personnes et autres véhicules représentaient près de 6,9% des 36,2 milliards de dollars de produits importés par le Pérou en 2016, soit le deuxième secteur d’importation du pays pour 2,5 milliards de dollars*. C’est dire si l’on ne produit pas de voitures au Pérou.
En quoi roulent les Péruviens ?
Au Pérou, pas de constructeurs automobiles locaux mais des distributeurs. La plupart sont orientés vers les marques asiatiques. Par exemple, Alto Andes distribue avec le sud-coréen Ssangyong. On trouve aussi dans le pays un nombre considérable de Kia, Hyundai, Toyota et de Nissan. Néanmoins, il faut bien reconnaitre que ce sont les constructeurs chinois qui sont les plus actifs en Amérique Latine : JAC, Chery, Great Wall… L’avenir semble radieux pour ces constructeurs. Sur divers sites de voitures d’occasion, on trouve également des Renault. Enfin des Dacia rebadgées (Duster, Logan…) mais aussi des Peugeot et notamment la 301, une berline tricorps, sœur jumelle de la Citroën C-Elysée vendue en Chine. J’ai aussi vu une annonce pour une antique Nissan Sentra (illustration).
Pour le reste, les Péruviens évoluent pour beaucoup en pick-up (ou camionetas). Pour autant, la notion de transport en commun est assez forte avec des, des minibus, des taxis, taxis partagés (des colectivos, pas des Uber !) et même des moto-taxis devant palier à la déficience d’une offre public de transports cohérente. Près d’un million et demi de voitures sont recensés à Lima, capitale du pays dont la métropole approche les 9,5 millions d’habitants pour à peine 6 mm de pluie par an. Le gouvernement tente depuis plus années de pousser à l’achat de voitures (GNV) hybrides essence / gaz naturel afin d’être en adéquation avec les richesses du sous-sol. Sans trop de succès.
Panaméricaine et transamazonienne
Plus de 80 000 km de routes sont cartographiés au Pérou, pays de presque 1,3 millions de km² soit 2 fois la France. Pour autant, une petite moitié de ces routes sont goudronnées. Deux routes sont particulièrement empruntées et leurs noms pas tout à fait étrangers. La première est la route panaméricaine, un ruban d’asphalte longeant la côte Pacifique d’Ushuaïa à l’Alaska dans sa version la plus longue. Au Pérou, elle traverse notamment et les géoglyphes de Nazca. Vous savez ces gigantesques lignes formant des animaux une fois survolés. Au bord de la route, un mirador permet d’apercevoir ces étonnants dessins pensés pour les cieux.
La seconde est la Transamazonienne, une « autoroute » presque intégralement en terre battue, longue de 4 223 km et qui relie le Pérou à l’océan Atlantique en longeant presque parfaitement le fleuve Amazone. La BR-230 est une route aussi envoutante que dangereuse tandis que la Panaméricaine est une formidable connexion entre le nord et le sud de l’Amérique, du moins quand le raccordement final au Panama sera achevé.
Le Pérou, un super terrain de jeu pour le Dakar
Depuis 2009, ASO a déménagé le Paris-Dakar en Amérique Latine. Le Dakar, comme on dit désormais offre régulièrement une exposition formidable aux paysages et pistes péruviennes. Lima fut d’ailleurs, le lieu du grand départ en 2013 et 2018 et ville arrivée en 2012. Cette année, les 6 premières étapes se sont déroulées dans le pays avant de passer la frontière bolivienne. Oui, il s’agit d’un pays magnifique !
*D’après les chiffres d’Import-Export.