L’association 40 millions d’automobilistes dévoile le palmarès des routes les plus dégradées du pays (3 par département) et donc les plus dangereuses.
La voie d’accès au Port de Morlaix (Finistère) avec ses rafistolages bâclées, la végétation non entretenue de la D54 dans l’Indre, les nids-de-poule de la route de Fortsheim à Haguenau (Bas-Rhin)… En 2015, des milliers de kilomètres de routes dégradées et donc dangereuses ont été signalés (31 000 signalements !) à l’initiative de l’association 40 millions d’automobilistes. Il en a suivi un livret d’une centaine de pages qui a été transmis à tous les échelons des élus, des maires jusqu’au gouvernement. L’idée est de souligner les endroits dangereux et d’annihiler l’argument du « on ne savait pas ».
L’état des routes traduit l’état d’un pays
Au moins, les autoroutes payantes ne figurent pas au palmarès, preuve que si elles sont chères, on voit où passent (au moins en partie) nos tickets de péage. Pour autant, les autoroutes ne représentent que 9 053 des 1 071 176 kilomètres de routes du pays (même pas 1% du réseau) ! C’est sur le réseau secondaire que l’on dénombre l’écrasante majorité des accidents mortels année après année. Pire, 47% des accidents de la route comportent des facteurs liés à l’infrastructure selon le projet de loi relatif à la sécurité des infrastructures et systèmes de transport.
Sauf que l’on a bien compris depuis des années que le politique de sécurité routière s’appuie sur deux piliers. Des communications plus ou moins anxiogènes et des radars. Plus de 4 000 dans le pays ! La recette de ces radars est censée aider à l’entretien du réseau routier. Pourtant, il semble pour beaucoup que le réseau routier s’est considérablement dégradé ces dernières années. Signe d’un pays, de régions, de départements, de collectivités territoriales et de municipalités qui affectent de moins en moins de ressources à l’entretien de ses artères ? C’est mon impression personnelle, mais je ne dois pas être le seul à remarquer que les peintures au sol sont moins souvent refaites, que le manque d’élagage de la végétation du bord de route va parfois jusqu’à obstruer les panneaux de signalisation, que les nids-de-poule sont bouchés à la va-comme-j-te-pousse, quand c’est fait. Autrefois, quand une route était refaite on se demandait sur le ton de la boutade si c’était pour le Tour de France. Aujourd’hui, bien des automobilistes en sont certainement à espérer que la Grande Boucle passe par chez eux… Et de se dire que nous avons eu des hivers relativement doux ces dernières années, sans trop de gelées.
Pour consulter les 3 routes les plus souvent signalées dans votre département, c’est par ici.
Source : 40 millions d’automobilistes