Dans les années 60 et 70, la SIMCA 1000 s’est écoulée à près de 2 millions d’exemplaires. Retour sur la carrière d’une voiture polyvalente imaginée par FIAT pour vendre des voitures en France.
D’aspect cubique (voire symétrique vue de profil) avec quelques arrondis et du chrome, la SIMCA 1000 fut un immense succès populaire. Une berline citadine qui a plu au public, qui n’hésitait pas à partir en vacances avec. Un succès qui s’est propagé à la police, aux auto-écoles, aux taxis grâce à son réputation de voiture résistante. De quoi permettre une carrière longue, très longue. Près de 2 millions d’exemplaires ont vu le jour jusqu’à l’arrêt de la production en 1978. Si la SIMCA 1000 est pour les plus jeunes une chanson graveleuse des Chevalier du Fiel en 1996, elle est surtout une icône pour les baby-boomers.
Tout part d’une simple histoire de taxes douanières. Au milieu des années 30, Fiat veut vendre des voitures en France sans pour autant s’affranchir de taxes d’importations. C’est pourquoi la Société Industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile voit le jour en 1934 par l’intermédiaire de la SATAF, la Société Anonyme Française des Automobiles Fiat, filiale française de Fiat Italie. Au début des années 60, SIMCA a obtenu une telle masse industrielle qu’elle lance le 4 octobre 1961 la SIMCA 1000 au salon de Paris. La route du succès s’est dégagée.
Du confort et de l’agrément de conduite
Avec nos yeux adeptes du néo-rétro, la SIMCA 1000 a un charme fou comparé à une Traban ! Pourtant, comme l’Est-Allemande, la SIMCA 1000 faisait dans la sobriété populaire. Pas de ceinture de sécurité (on était loin de cette pré-occupation en 1961) mais du confort, une position de conduite relativement haute, un volant immense et un habitacle dépouillé qui serait aujourd’hui synonyme de luxe. Cela ne voulait pas dire que la SIMCA 1000 ne recelait pas une petite surprise que l’on ne peut pas vraiment appeler technologique. Je pense notamment à ce klaxon bi-ton permettant de se faire entendre à la campagne sans assourdir les passants en ville.
Mis bout à bout, tous ces arguments ont permis à la SIMCA 1000 de lutter avec les stars de l’époque, les Renault 8 et Dauphine. À un détail près, un manque de puissance conséquent avec 36 chevaux délivrés par un 4 cylindres de 944 cm3. La puissance grimpa doucement jusqu’en 60 chevaux sous les traits de la SIMCA 1000 SR de 1976. Bien-sûr, il y eut les versions Rallye (4 générations) qui délivraient un peu plus de 100 chevaux dans un rapport/puissance très favorable aux courses de cotes. Notons qu’en arrêtant sa production en mai 1978, la SIMCA 1000 est longtemps restée la dernière voiture française à propulsion.
Voiture de collection abordable
Produite à plus de 2 millions d’exemplaires, les SIMCA 1000 ont disparu de nos routes au fil des années, au point que ce soit exceptionnelle d’en croiser une de nos jours ! Évidemment éligible à la carte grise de collection, les SIMCA 1000 ont repris de la valeur ces dernières années. Si les versions Rallye peuvent flirter avec les 40 000 euros, une SIMCA 1000 des années 60 en relativement bon état peut valoir 5 ou 6 000 euros. Il peut être judicieux d’acquérir dans la foulée une seconde SIMCA 1000, pas loin d’être une épave pouvant servir de voiture donneuse en pièces détachées.
Quels sont vos souvenirs à bord d’une SIMCA 1000 ?
Illustrations : Brochure SIMCA 1000 de 1965
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