On a aimé ce qu’elle représentait mais voilà, la Citroën e-Méhari n’a jamais vraiment rencontré son publique en dépit d’objectifs plus symboliques que réellement commerciaux. Du coup, la marque aux chevrons va arrêter la production.
Les chiffres sont clairs, il s’est écoulé 228 Citroën e-Méhari en 2018. Un résultat très faible pour une voiture de série, y compris sur le marché de l’électrique. Ainsi, la marque aux chevrons arrête les frais, d’autant qu’il s’agit d’un véhicule étroitement dérivée de la Bolloré BlueSummer fabriquée dans l’usine PSA de Rennes-La-Janais.
La faute aux batteries LMP ?
Revenons à la naissance de la e-Méhari. Nous sommes au printemps 2015 et il se dit, s’entend et s’écrit que Citroën a dans l’idée de ressusciter la Méhari sous une forme électrique, qui plus est à l’approche des 50 ans de son lancement et, alors, dans un contexte de la COP21. Voiture de plage emblématique, légère et bon marché, elle possède un indéniable caractère « feel good ». Le résultat fut séduisant avec un véhicule léger et même dépouillé mais aussi water proof (l’habitacle lavable au jet d’eau) expliquant certains boutons plus croisés depuis 20 ans.
Le hic de cette e-Méhari (hormis un marché électrique pré-Diesel Gate) ce sont les batteries LMP. Des batteries qui nécessitent d’être rechargées plus souvent que nécessaire afin de maintenir une température optimale sous peine de perdre en autonomie. Ainsi, la voiture de plage peut voir ses batteries vidées par l’inactivité, remisée dans un garage entre octobre et juin. En marge de notre essai de la e-Méhari, on a d’ailleurs appris que les objectifs de vente (minimes) s’orientaient vers la commande publique, les personnels de golf ou encore quelques agents immobiliers de la Côte d’Azur et du Pays Basque. Pas de quoi écouler des milliers de véhicules par an, qui plus est à partir de 25 500 euros par an.
Faire de la place
Jamais l’objectif de Citroën fut d’inonder le marché de la voiture électrique avec sa e-Méhari. Du reste, nous en avons très peu vu sur nos routes. Pour la marque aux chevrons, la e-Méhari était une vitrine. Sauf qu’il est désormais temps de passer à autre chose, l’usine PSA rennaise a besoin de cette ligne de production. Site où sont produits les Peugeot 5008 et Citroën C5 Aircross. Reste qu’avec l’antique C-Zéro, Citroën apparait plus que jamais comme un constructeur très en retard sur la voiture électrique. Ou même hybride.
1