C’est un peu Noël avant l’heure que nous vous proposons aujourd’hui ! Une balade en Bentley Continental GT V8 S.
Oui, il y a quelques chose du cadeau de Noël à vous proposer cet essai de la Continental GT V8 S prêtée par Bentley Paris Seine. Soyons franc, il s’agit surtout d’un cadeau pour moi ! Autant vous le dire tout de suite, j’ai apprécié la balade ! Pourtant, le premier contact fut compliqué entre ce paquebot roulant et moi ! Les dimensions de cette Continental GT V8 S incitent à une prise de contact en douceur ! 4,82 mètres de long et presque 1,95 mètre de large pour un 1,39 mètre de haut. Et dire que mes premiers tours de roues ont eu lieu avenue Pierre 1er de Sibérie, dans le coeur de Paris. À peine ai-je effectué quelques hectomètres que je dois slalomer entre les camions de la Poste Chaillot et les camions de livraison du palais de Chaillot, juste en face. Autant vous dire qu’entre les regards noirs de certains et mon appréhension, j’en menais pas large même si les radars ont assuré l’essentiel !
Concert de rock
En même temps, vous ne m’avez pas attendu pour considérer qu’une Bentley (n’importe laquelle du catalogue) n’a rien d’une citadine. Et si la direction se veut souple, de même que la suspension (y compris sur pavés), ma prestigieuse monture ne demande qu’à découvrir des surfaces plus larges, plus lisses et moins embouteillées. Iéna, Trocadéro, Porte de la Muette, je m’engage sur le périphérique, direction l’A13. La confiance grandit à mesure que la chaussée s’élargit. Pour autant, comme avec beaucoup de voitures aussi puissantes (et même moins), j’ai l’impression de faire du surplace à 70 km/h. Arrivé sur l’autoroute, le V8 4,0l de quelques 528 chevaux peut enfin (un peu) se défouler. La sonorité rauque est envoutante. Ce luxueux coupé donne envie d’empiler les kilomètres sans autre direction que celle du plaisir. Cela dit, la cavalerie offerte aurait raison de nombreux permis de conduire sans un régulateur de vitesse. Autant sortir de l’autoroute et profiter des routes des Yvelines pour s’offrir quelques retours de gaz en cette fin de matinée automnale.
Paquebot roulant
Au fil des kilomètres, je prends de l’assurance et constate que, finalement, cette Continental GT V8 S se conduit du bout du doigt. Je m’arrête, prends quelques photos et passe du temps à détailler le luxueux habitacle. Les contre-portes sont matelassées comme les sièges, l’harmonie des matériaux justifie pleinement la réputation artisanale de la firme de Crewe. Le logo Bentley est brodé dans chaque appui-tête. Un détail me chiffonne, la relative ancienneté (apparente) des boutons commandant la climatisation. Personne n’est parfait. Autre détail qui m’intrigue, les places arrière. Elles semblent très proches des places avant. Pour autant, s’y rendre relève de l’exercice de contorsion dont seuls les moins d’1m60 seront dispensés et de me dire que si Bentley avait fait (paradoxalement) moins luxueux, il y aurait davantage de place. Mais voilà, en bon Coupé 2+2, cette Continental GT V8 S rend service pour une virée à Deauville et n’a pas vocation à se muer en limousine ou en voiture familiale ! Pour ça, il y a la Flying Spur, la Mulsanne et le Bentayga !
L’exclusivité à un coût
Le luxe, le rêve, la sportivité décomplexée… Bref l’exclusivité d’une Bentley a un prix. Forcément. Neuve, cette Continental GT V8 S affiche un tarif que le commun des mortels évaluera en année de salaire (un peu en dessous des 200 000 euros). Moi le premier. Ce qui a surtout retenu mon attention, c’est le tempérament glouton de ce V8, pas aidé par ce qu’il doit déplacer (environ 2,3 tonnes). En 2016, cette voiture capable de brûler 30 litres en 100 kilomètres a quelque chose d’anachronique. Pourtant, à l’heure où l’on parle de pollution et des véhicules prétendus propres, je me dis qu’un jour, on ignorera qu’une voiture peut produire un bruit aussi communicatif. À l’heure où la voiture devient de plus en plus un moyen de locomotion impersonnel, que l’on peut se prêter sans en être le propriétaire, il m’apparait que cette Continental GT V8 S est tout simplement indispensable.
Nos articles sur le même thème
Essais • 26/03/2019
Essai Mitsubishi Outlander PHEV : Usage quotidien
Essais • 03/07/2018
Essai Mazda CX-5 : La bonne pioche
Essais • 13/06/2018
Essai Mazda MX-5 : LA voiture plaisir
Essais • 27/02/2018
Essai Jaguar E-Pace : Succès garanti ?