Seules 11% des voitures vendues en Europe en 2017 étaient des breaks quand le segment SUV s’accapare près d’un tiers des ventes. Pourtant, les constructeurs persistent. Pourquoi ?
Si le SUV a le vent en poupe, il reste des personnes peu enjouées à l’idée de conduire ces véhicules parfois encombrants et surtout plus onéreux. En effet, comme la mode est à ce segment, les constructeurs ne se privent pas pour réaliser des marges importantes. Qui plus sur des modèles parfois issus d’une simple synergie de groupe. Le C5 Aircross est la déclinaison Citroën du Peugeot 3008 et que dire de la plate-forme MQB qui a permis le Tiguan, le Q3… ou de la PL71 commune aux Touareg, Cayenne et Q7.
Un break est moins cher qu’un SUV ?
Si l’argument esthétique est forcément subjectif, l’argument économique est beaucoup objectif. En y regardant de plus près, on constate que pour des prestations similaires, un break est bien souvent moins onéreux qu’un SUV. L’exemple le plus frappant se trouve chez Volvo où le break V60 est proposé à partir de 36 500 euros quand le XC60 débute à 48 600 euros. Chez BMW, comptez un minimum de 33 700 euros pour une Série 3 Touring quand il faudra débourser au moins 41 900 euros pour un X3. Il va sans dire que ces disparités sur les prix du neuf se retrouvent forcément sur les côtes des véhicules et leurs tarifs en occasion…
Généralement moins lourdes, ces modèles break ou Station Wagon (SW) sont moins impactés par le malus écologique que les SUV et consomment globalement moins. Reprenons le duo X3 – Série 3 Touring avec une motorisation diesel équivalente de 150 chevaux. Comptez 540 euros de malus pour le SUV et possiblement rien avec le break !
Le break indissociable de la berline
Autre raison pour laquelle, les constructeurs persistent à décliner des berlines en version SW, l’analyse des ventes. Fournie par JATO Dynamics, la statistique du rapport des ventes pour certains modèles entre la version berline et la version break sur le premier quart de l’année 2018 laisse apparaître que c’est parfois la version allongée qui a la plus importante part de marché. Cela va de la vieillissante Citroën C5 (83%) à la Skoda Superb (62%) en passant la Volkswagen Passat (78%) et la Renault Talisman (54%). Les variantes break réussissent pas ailleurs à préserver des aptitudes routières enthousiasmantes. Surtout lorsqu’il s’agit d’une RS4, d’une 330i ou encore avec une XF Sportbrake 300.
Des breaks baroudeurs
Dans une concurrence parfois interne au groupe, certains constructeurs proposent même des breaks aux aptitudes tout-terrain. Ce qui prête à sourire quand certains SUV n’ont que 2 roues motrices. Ces déclinaisons Allroads, Cross Country ou même Shooting Brake doivent rassurer le client sur le fait qu’en dehors de l’asphalte, leur voiture restera parfaitement à l’aise. Tout en se montrant plus belle ?
A la lumière de la plupart de ces éléments, il apparait qu’effectivement le modèle break a encore de beaux jours devant lui !
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