Des années durant, la femme faisait figure de plante verte dans l’automobile. Les comportements changent. Un peu.
Si l’on demande aux experts de la sécurité routière s’il y a une différence entre les hommes et les femmes dans l’approche automobile, on vous répondra qu’en France, 75% des morts sur la route sont hommes (*). Que la population des stages de récupération de points est essentiellement masculine (90%). Chez les assureurs, le simple fait d’être une femme sera bénéfique quant au montant de la cotisation. Et si elles parcourent statistiquement moins de kilomètres, l’adage sexiste « femme au volant, mort au tournant » est par conséquent une vraie foutaise de macho ! Les hommes sont bien plus enclin à des comportements de court de récréation au volant. D’un simple passage de rapport prolongé (n’oublions pas la notion de plaisir) à l’attitude belliqueuse pour un refus de priorité.
Les femmes n’ont pas la même utilisation de la voiture
Des années durant, l’union entre la femme et la voiture avait tout du mariage de raison là où l’homme jouait la carte de la passion et de la virilité avec automobile. Là où un père de famille rêve secrètement d’un coupé sport, les femmes veulent du pratique si l’on fait de la psychologie de comptoir. Néanmoins les constructeurs et leurs complices de la publicité et du marketing ont prospéré sur ces clichés. La femme devient objet aux côtés d’une voiture. L’homme, dieu tout puissant au volant. Les salons automobiles en sont toujours le triste symbole.
Mais le lavage de cerveau a bien fonctionné ! Si bien qu’en 2011, lorsqu’il fut réalisé un sondage sur les voitures favorites des femmes par le site voituresaufeminin.fr c’est le même profil de voiture qui est ressorti : des citadines, plutôt mignonnes et pas chères. La MINI en tête, suivi de la Fiat 500, de la Suzuki Swift et la Twingo. En 2013, Auto Plus se livrait au même exercice : Fiat 500, Nissan Juke, Opel Adam et Nissan Micra. Dans le même temps, les hommes craquaient pour la nouvelle Porsche 911, la Chevrolet Camaro, la DS3 et l’Audi A3.
Cela dit, certaines études ont montré que l’homme n’était plus aussi puissant que cela dans l’acte d’achat au sein de la structure familiale. L’influence de la femme et des enfants jouent à présent un rôle crucial dans le choix de l’automobile, 70% au total. Est-ce la puissance d’un sournois pouvoir féminin ? Ou la décadence de l’autorité patriarcale ? Vaste débat…
Comme chien et chat ?
Depuis quelques années, la mode est à la personnalisation laissant libre court à des comportements d’achat qui peuvent être le fruit d’un certain paradoxe là où l’homme cherche le style, la puissance mais aussi le prix le plus bas. L’exemple le plus significatif est le come back du préparateur Abarth qui greffe 135 chevaux, deux doubles sorties d’échappements chromés et des sièges sport sur une Fiat 500 ! Ce sont même ces dames qui sont la composante essentielle de la promotion de la bombinetta lors de son lancement aux États-Unis.
Ce n’est pas pour autant demain la veille qu’une femme sera régulièrement le point d’ancrage de la communication de la nouvelle Ford Mustang ou d’une Audi A8 selon un axe valorisant. La communication automobile passe pour l’essentiel par la famille à présent, qu’il s’agisse des enfants ou du couple. Néanmoins des publicités comme celle qui suit demeurent…
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