Parce qu’il faut accompagner chaque contravention d’un rapport, de nombreux policiers israéliens ont fait en sorte que la moitié des radars du pays ne flashe que les grands ou les très grands excès de vitesse.
Le sentiment que ce n’est pas avec les radars que l’on fera baisser la mortalité routière, mais avec davantage de prévention et d’entretien du réseau routier ? Non. Une façon comme une autre de protéger le pouvoir d’achat des Israéliens ? Non plus. Si des policiers ont décidé de relever le seuil de déclenchement d’une large partie des radars d’Israel, c’était par authentique paresse !
Paresse administrative et copinage
L’affaire a été révélée par le rapport public du contrôleur de l’État, un certain Yossef Shapira et fortement relayée par la presse du pays. Son travail était de mesurer objectivement l’investissement de l’équivalent de 23 millions d’euros fait en 2005 dans l’installation de 300 radars automatiques dans le pays. On suppose qu’il n’a pas dû en croire ses yeux lorsqu’il a compris que sur la route entre Hébron et Jérusalem, la cabine ne se déclenchait qu’à partir de 150 km/h, tandis qu’il fallait atteindre les 250 km/h sur le boulevard Namir de Jérusalem pour être éventuellement sanctionné là où la vitesse est limitée à 60 km/h !
Semble-t-il néanmoins que certains excès de vitesse furent constatés. Sauf qu’à la paresse s’ajoutait la copinage. En effet, les policiers ont annulé plus de 1 400 contraventions de leurs collègues, y compris en dehors des heures de service. De quoi fortement nuire à la crédibilité de la police dans le pays, même si de nombreux automobilistes Israéliens doivent penser que ce n’était pas si mal !
Soulignons néanmoins qu’Israel compte une mortalité routière moins importante qu’en France avec, en 2011, 4,4 tués pour 100 000 habitants (6,4 chez nous) même s’il faut considérer aussi un degré moindre d’équipement.
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