Troisième épisode de notre saga des séries spéciales avec la R5 Bye-Bye, ultime série spéciale de 12 000 exemplaires mettant un terme à la carrière de la Renault 5. La voiture alors la plus vendue en France jusqu’alors.
25 ans après son lancement, c’était la larme à l’oeil que beaucoup voyaient disparaitre la Renault 5. Une carrière exceptionnelle que l’on parle de longévité, de succès commerciaux ou d’estime. Mais il fallait bien reconnaître qu’avec les ravissantes Twingo et Clio qui venaient de débouler sur le marché, le R5 n’avait plus sa place, clairement dépassée par la nouvelle philosophie de l’automobile des villes et la technologie, l’heure de la retraite avait sonné sous fond d’incertitudes pour les employés de Renault en France. Cela ne devait pas dire pour autant que la R5 devait quitter les lignes d’assemblage sur la pointe des pieds. Pour l’occasion une ultime série spéciale fut mise au point, la conclusion d’une quarantaine pour cette seule automobile depuis 1972 et 9 millions d’exemplaires.
Bye-bye la R5, bye-bye les emplois ?
C’est avec malice que Renault trouva le nom de sa dernière R5. « Bye-bye ». Le logo rappelait qu’elle fut produite à Flins, en France* tandis que le slogan était limpide : « On n’a pas tous les jours l’occasion d’acheter neuve une voiture de collection ». Disponible en trois ou cinq portes et via 6 couleurs, cette R5 Bye-Bye reprenaient les modèles Saga et Five. On retrouvait ainsi de larges protections latérales et quelques anachronismes pour 1996 comme les jantes acier sans enjoliveurs (13 pouces), l’essuie-glace arrière (décrit comme une montée en gamme), mais également avec son badge différenciant sur la hayon. À bord, vous pouviez évidemment compter sur une sellerie spécifique (d’un goût relatif), une autoradio cassette 2x6w et même des sièges avant inclinables avec appuis-têtes.
À peine 3 000 frs moins chère qu’une Twingo ou une Clio !
Sous le capot, Renault avait installé le nouveau moteur 1,4l en adéquation avec la toute première norme Euro (Euro 1**) entrée en vigueur le 1er janvier 1993. Il développait jusqu’à 60 ch (@4750tr/min) et 100 Nm (@3000 tr/min) associé à une BVM5 et pour poids contenu à 760 kg (+15 pour les 5 portes). Et si l’idée d’acheter l’une des dernières R5 de l’Histoire connut un certain succès, son prix a semblé assez largement déconnecté du reste de la gamme ! En effet, la R5 Bye-Bye 3 portes débutait à partir de 56 400 frs, soit 2 900 frs de moins seulement qu’une Twingo ! La version 5 portes débutait elle à 59 400 frs alors que la Clio était à 62 600 frs. On parle tout de même d’à peine 450€ de différence ! Une voiture de collection, forcément !
*Même si sa production fut délocalisée en Slovénie en 1984.
** La norme Euro 1 de 1993 imposait de limiter les émissions de CO à 2720 g/km. C’est 1000 pour la norme Euro 5 actuelle et Euro 6 du 1er septembre 2015.
Les deux premiers épisodes de notre saga de l’été, parlaient de Citroën, Saxo Bic et 2cv 007.
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