Aussi important pour l’image de marque qu’inutile une fois posé sur la calandre d’une voiture, le logo a bien souvent une histoire. Qu’elle soit instructive sur les origines de la marque, sur le message marketing ou tout simplement sur son style. Pour ce deuxième volet, voici une sélection de constellations, de références mythologiques et de paires d’ailes !
Aston Martin
Contraction de la course de côte d’Aston Clinton et de son fondateur Lionel Martin, Aston Martin se distinguait simplement par ses initiales jusqu’en 1932. Sous l’impulsion du pilote Samy Davis, le logo Aston Martin se dote d’une paire d’ailes qui serait un hommage à la divinité Khépri, homme à tête de scarabée, symbole de renaissance.
Austin / MINI
Née de la volonté d’un ancien architecte et concepteur aéronautique (Herbert Austin), Austin voit le jour en 1906. La paire d’ailes est un clin d’oeil au passé. Le volant désigne le secteur de métier vers lequel il s’engage, tandis que la roue encadrée d’une moustache relève d’une signification un peu plus mystérieuse pour un logo dessiné par Herbert Austin lui-même. L’idée de s’adresser aux gentlemen peut faire sens. Pour autant, Austin a disparu en 1966 après la concentration entre Austin/Nuffield et Jaguar aboutissant à la création de MINI qui a gardé les ailes d’origines tout en les modernisant.
Bentley
En un logo, apparu en 1919, Walter Owen Bentley témoigne de son activité aéronautique durant la première guerre mondiale. Au coeur de cette paire d’ailes se trouve l’initiale de son nom, qui rend également hommage à son frère, Horace Milner Bentley avec qui il a fondé un constructeur qui remporta (écrasa) 4 fois consécutivement les 24 Heures du Mans entre 1927 et 1930.
BMW
Avant de produire des automobiles, la Bayerische Motoren Verke fabriquait des moteurs d’avions. Une hélice blanche tournant dans un ciel bleu. Voici la première lecture du logo de BMW. Devant changer de métier au sortir de la seconde guerre mondiale, BMW se tourna vers l’automobile et les motos. Le logo devenant officiellement un clin d’oeil aux couleurs de la Bavière où BMW a toujours son siège.
Chrysler
Durant 51 ans, le logo de Chrysler fut la célèbre Pentastar. Une étoile à 5 branches qui a disparu à l’occasion de la fusion avec Fiat pour devenir FCA. Si le logo (étoile blanche à fond bleu à l’origine) présenté pour la première fois en 1962 a disparu c’est qu’il n’était que le résultat d’une étude marketing. Un dessin de Robert Stanley de la société de design Lippincott & Margulies choisi parmi 800 autres et capable d’être reconnu immédiatement dans le monde entier.
De Tomaso
C’est en référence à ses origines argentines que Alejandro De Tomaso dessine le logo de sa marque, à Modène, en 1964. On y retrouve aussi ce qui ressemble à une constellation, il s’agirait en fait d’un dérivé de l’initiale de sa femme et co-pilote Isabella. Certains y voient également un hommage à la déesse funèbre égyptienne Isis ou même le sceau duquel De Tomaso marquait ses vaches dans son ranch américain.
Maserati
C’est par le trident de Neptune que l’on reconnait Maserati dans le monde entier. Arme de Poséidon fabriqué par les Cyclopes, il symbolise la domination et le contrôle. Le rouge historique est la couleur « racing » de l’Italie, pas seulement de Ferrari.
Mercedes-Benz
Constructeur polyvalent au début du XXe siècle, Mercedes opta dès 1909 pour un logo en forme d’étoile cerclée afin de démontrer les trois orientations de Gottlieb Daimler : La terre pour l’automobile, l’air pour les dirigeables et l’aviation et la mer avec le motonautisme.
Mazda
C’est en 1927 que Toyo Cork Kogyo devient Mazda dont le sens vient de la prononciation à la japonaise du nom du fondateur Matsuda, mais aussi de la divinité perse de la sagesse, de l’harmonie et de l’intelligence : Ahura Mazdâ. Au fil des années, le M du logo s’est progressivement mué en paire d’ailes afin de s’inscrire aujourd’hui dans une nouvelle ère, celle du Kodo design, l’« âme du mouvement ».
Subaru
6 étoiles dont une plus importante que les autres, l’ensemble semblant se tenir la main. Le logo du constructeur japonais évoque le rachat par Fuji Heavy Industries de 6 des 12 sociétés du groupe Nakajima Aircraft lors de la dissolution de cette dernière, après la seconde guerre mondiale, en 1946.
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