Pourquoi des constructeurs automobiles se mettent-ils à la trottinette électrique ?
Le communiqué de presse de Ford annonçant le rachat de Spin, spécialiste californien de la trottinette électrique, n’est pas une formidable information en soit. Même si la firme de Dearborn a dépensé entre 80 et 90 millions de dollars pour cela, selon le Wall Street Journal. Il s’agit néanmoins d’un constructeur qui allonge la liste de ceux qui s’intéressent à la trottinette électrique.
Car le constructeur américain n’est pas le seul. On se souvient de coup de comm’ de Peugeot, en 2016, lors de la présentation de la deuxième de génération de 3008 avec le Suisse Micro, le Peugeot e-Kick. En plus de Ford, Seat dévoilera ce mercredi 13 novembre au Smart City Expo World Congress à Barcelone sa première trottinette. Elle aussi électrique, grâce à Segway, la eXS sera commercialisée dès décembre dans certains pays européens (dont la France) pour la modique somme de 599 euros.
Bonne conscience
Un peu plus de 3 ans après le Diesel Gate, les stratégies des constructeurs ont considérablement évolué. Il ne s’agit plus seulement de proposer des véhicules qui brûlent moins de carburant, rejettent moins de gaz et de particules fines. Ni même d’enclencher à marche forcée le virage vers le tout électrique. Ou de nous promettre le quasi 0 mort sur les routes avec la conduite autonome.
General Motors, comme PSA ou le groupe Volkswagen (et d’autres) entendent se placer sur la mobilité du futur en prenant acte que l’automobile n’est plus l’alpha et l’oméga des déplacements en centre-ville. Et le sera de moins en moins. En plus du vélo (à assistance électrique ou non), la mode est à la trottinette, électrique ou non. Voici une bonne manière de communiquer sur la nécessité de désencombrer les centres-villes où il devient impossible d’entrer et de se garer et même de réduire les embouteillages aux alentours. Ford, Seat ou Peugeot souhaitent s’associer à cette idée-là même si l’impression donnée est du domaine du gadget. Est-ce votre avis ?
Le code de la route s’adapte à la trottinette électrique
Dans les villes, la trottinette électrique (ou non) a viré de la mode au phénomène, notamment grâce au service de location, le free floating. S’ajoutent d’autres mobilités électriques comme le solowheel ou le hoverboard. De quoi créer une nouvelle faune sur les trottoirs. Ainsi, l’ensemble des engins de déplacement personnel électriques (ou EDP) feront prochainement leur entrée dans le code de la route. L’annonce faite devant l’Assemblée Nationale, fin octobre, par la ministre des transports (Elisabeth Borne) dresse les contours des dispositions qui pourront être prises par les maires et les communautés d’agglomération afin de protéger les piétons, les poussettes ou encore les fauteuils roulants : « Ces engins (les EDP) pourront circuler sur les pistes ou sur les bandes cyclables ou dans les zones à 30 km/h, mais leur place n’est pas sur les trottoirs où la sécurité des piétons doit être assurée ». Pour rappel, la plupart des trottinettes électriques peuvent atteindre les 25 km/h. Certaines, de manière plus ou moins illégale, peuvent tutoyer les 50 km/h.
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