La démocratisation de la voiture électrique pose de nombreuses questions. Comme celle du pic de charge de ces voitures en début de soirée, lorsque les gens rentrent chez-eux et branchent leur voiture en même temps. Une solution pour lisser les consommations a vu le jour, il s’agit de la charge bidirectionnelle. Présentation.
Imaginez un million de voitures électriques branchées sur le réseau entre 19 et 20 heures. Puis 2 millions, puis 5 millions… À l’évidence, un pic de consommation pas forcément prévu par les réseaux, qu’il s’agisse de la France ou d’ailleurs. Restons chez nous et considérons les 475 TW h consommés annuellement chez nous d’après RTE. Un chiffre (en consommation corrigée) promit à croître avec notamment les voitures électriques mais comme il n’est pas à l’ordre du jour d’ouvrir de nouvelle centrale nucléaire, la solution pourrait venir de la charge bidirectionnelle ou V2G (vehicle to grid).
Unité de stockage sur 4 roues
Le principe de la charge bidirectionnelle est de rediriger les surplus d’électricité produits là où ils sont utiles en gardant à l’esprit que l’électricité se stocke très mal. Dans le cas d’une voiture électrique branché sur le réseau de son foyer, les batteries viennent au secours des consommations domestiques dans la mesure de leurs capacités. Priorité est toujours donnée à la pleine charge de l’auto. Des expérimentations ont débuté depuis peu. C’est notamment le cas de Renault avec une flotte de 15 Zoe dans la (jolie) ville d’Utrecht aux Pays-Bas, de Nissan France en collaboration avec EDF ou encore de Fiat en Italie.
Ainsi, en fonction des besoins, le véhicule est en mesure de restituer de l’électricité au foyer ou d’autres infrastructures si l’on pense à une borne de recharge publique qui pourrait alimenter les réverbères ou les photocopieuses du bureau. Pour ainsi dire, il s’agit d’équilibrer l’offre et la demande tout en gâchant moins. Un double avantage économique et écologique séduisant sur le papier.
Un calendrier ?
Deux standards de charge s’opposent de nos jours. Le CCS (préféré par les Allemands) qui privilégie la recharge ultrarapide de l’ordre de 350 kW face au CHAdeMO qui a déjà intégré la charge bidirectionnelle bien qu’offrant un temps de recharge moins rapide. De quoi permettre aux consommateurs de choisir leur priorité. Cependant, à l’horizon 2025 (et dès 2020), le CCS devrait être tout aussi capable de livrer du courant dans les deux sens et en association avec une production locale comme le photovoltaïque.
Source : Renault et Nissan presse, Automobile Propre.
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