Voilà 4 ans Toyota lançait la Mirai. Une berline dont le carburant est l’hydrogène et le rejet de l’eau tout en offrant environ 500 km d’autonomie. Seul problème, son prix français : à partir de 78 900 euros.
Pour rouler écolo, il faut être riche ! C’est du moins l’impression que donne la voiture électrique, y compris depuis l’offensive des constructeurs premium sur le sujet. Sauf que la voiture électrique a bien des défauts. Pour certains écologistes, elle n’a d’ailleurs pas grand-chose à envier à un bon vieux moteur diesel. Quid de l’origine de l’électricité pour la recharge, des conditions d’extractions des terres rares pour construire la batterie, du recyclage de cette même batterie ?
Avec la Mirai, le sentiment écologique est bien plus fort (même si la production d’hydrogène se fait à partir de ressources fossiles, notamment par le vaporeformage du gaz naturel). En effet, comment ne pas avoir de la sympathie pour une berline dont le moteur électrique est alimenté par une pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène dont le plein coûte autour des 50 euros (et entre 3 à 5 minutes). Outre les 500 km d’autonomie et les 154 chevaux fournis (335 Nm de couple), la voiture ne rejette que de l’eau ! Voilà quelques années, un certain Vadim Ovsiankin s’est amusé à boire un verre d’eau prélevé au pot d’échappements. La faute à la déclaration de Seiji Mizuno, un ingénieur de Toyota, qui avait déclaré que l’eau émise par la Mirai est « meilleure à boire que du lait ». Toyota s’était alors employé à recommander à ses clients de ne pas boire cette eau.
78 900 euros !
La carrière de la Mirai reste confidentielle au regard de la production du premier constructeur mondial (en son nom propre). D’autant plus que la berline n’a été commercialisée qu’au Japon et aux USA puis dans quelques pays européens comme l’Allemagne, le Danemark, la Norvège, la Belgique ou les Pays-Bas. Toujours au compte-gouttes.
Au tour de la France de découvrir cette étonnante voiture même si les tarifs ont l’effet d’une douche froide. Comptez un minimum de 78 900 euros pour une voiture aux lignes discutables comme de nombreuses Toyota. À ce prix là elle peut avoir de série des jantes alliage 17 pouces, la climatisation automatique bi-zone, les radars de stationnement avant et arrière avec caméra de recul sur l’écran tactile 7 pouces du système Touch & Go 2, l’alerte de franchissement de ligne ou encore les sièges chauffants. Soulignons aussi que le coffre est limité à 361 litres tandis que l’ensemble revendique tout de même 1 850 kg à la pesée !
De petites contrariétés en face d’une véritable alternative crédible à la crise de l’énergie fossile et des problématiques de pollution. Reste que le réseau de pompes hydrogène dans le pays doit encore être (largement) développé. Selon l’ AFHYPAC, 20 stations à hydrogène sont implantées en France. Une vingtaine d’autres est prévue d’ici 2020. Le réseau pourrait s’étendre si les constructeurs croyaient davantage en cette technologie. Les modèles sont peu nombreux, tout juste peut-on citer le Hyundai Nexo (un SUV) dont la carrière française est censée débuter prochainement sans plus de détails pour le moment de la part du constructeur.
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